Le Zimbabwe envisage d’augmenter la production d’or pour soutenir la nouvelle monnaie

Production d'or

Le gouvernement zimbabwéen envisage de renforcer ses réserves d’or en augmentant la production, pour soutenir la nouvelle monnaie, le ZiG (Zimbabwe Gold), adossée au métal jaune, a indiqué lundi le ministre des Mines et du Développement minier, Winston Chitando.

« Cette nouvelle monnaie est ancrée dans la production d’or. Nous devons, par conséquent, déterminer les moyens d’augmenter la production », a déclaré M. Chitando lors d’une réunion avec les opérateurs miniers du pays dans la capitale Harare.

Après plusieurs tentatives infructueuses pour mettre fin à la chute vertigineuse de la valeur du dollar zimbabwéen, la Banque de réserve a annoncé en avril dernier la création d’une nouvelle monnaie en s’appuyant sur l’ancien système de l’étalon-or.

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Selon les données du gouvernement, le pays dispose de 1,1 tonne d’or au niveau national et près de 1,5 tonne à l’étranger, outre 100 millions de dollars en espèces et des minéraux précieux tels que des diamants, soit des réserves totales estimées à 285 millions de dollars.

« Pour soutenir le ZiG, le gouvernement encouragera les mineurs de moyenne et grande taille, ainsi que les mineurs artisanaux et à petite échelle à produire davantage d’or », a souligné M. Chitando.

Il a ajouté qu’à ce stade, la production des sociétés minières de moyenne et grande taille pour le premier trimestre était supérieure à celle de la même période de l’année dernière.

Doté de vastes ressources minérales, notamment du platine, du lithium et des diamants, le Zimbabwe vise cette année une production d’or de 40 tonnes, contre 30 tonnes l’année dernière.

D’après l’économiste Prosper Chitambara, il est évident que le pays a besoin de plus de réserves pour assurer la stabilité du ZiG, expliquant que « plus les réserves sont importantes, plus la confiance et la capacité à défendre sa monnaie contre les grands chocs est meilleure ».

Quant à l’ONG internationale « ActionAid », elle a remis en question la pertinence même de cette nouvelle devise, notant que le ZiG n’est pas ce qu’il fallait au pays pour résoudre les multiples défis économiques qui le secouent depuis de longues années.