Le Tchad vient de franchir un pas stratégique pour consolider ses relations économiques avec les Émirats arabes unis. Le 24 juin 2025, l’Assemblée nationale a adopté, à la majorité absolue, une convention d’évitement de la double imposition avec Abu Dhabi. Ce texte vise à éliminer la taxation croisée des entreprises opérant entre les deux pays, tout en luttant contre l’évasion fiscale. Objectif : offrir un cadre fiscal plus clair et plus attractif pour les investisseurs émiratis.
Portée par le ministre des Finances, M. Tahir Hamid Nguilin, cette initiative entend non seulement moderniser l’environnement fiscal national, mais surtout encourager l’arrivée de capitaux émiratis dans des secteurs clés. Ce cadre légal sécurisé permet d’alléger la pression fiscale sur les entreprises et de stimuler les investissements directs étrangers, avec une hausse attendue de 20 % au cours des prochaines années.
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Cette convention s’inscrit dans une relation bilatérale déjà bien ancrée. Selon les médias, les Émirats se sont hissés au rang de deuxième fournisseur du Tchad, avec 22,7 % des importations totales (499,4 millions USD), et de premier client à l’export avec 25,5 % des exportations totales (943,5 millions USD) en 2023. Par ailleurs, le portefeuille d’investissements émiratis dépasse les 2 milliards USD, couvrant l’énergie, les infrastructures, la santé et l’hydraulique. Le Fonds d’Abu Dhabi pour le Développement a notamment accordé 700 millions USD entre 2023 et 2024, comprenant des dons et des prêts concessionnels.
À travers ce partenariat fiscal, N’Djamena espère attirer de nouveaux projets structurants et consolider la présence stratégique des Émirats dans le pays.