Le Sénégal et le Bénin ont affirmé leur volonté d’« entreprendre des initiatives » dans les prochains jours en vue de redynamiser l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), secouée par les frictions croissantes entre les pays du Sahel et les institutions ouest-africaines.
Cité par les médias, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, qui a achevé mercredi une visite de travail au Bénin, a indiqué avoir évoqué avec son homologue béninois, Patrice Talon, « les défis qui interpellent » la sous-région, notamment la situation au sein de l’Uemoa qui traverse aussi une situation « quelque peu difficile qu’il nous faut rapidement redresser ».
« Nous avons convenu d’entreprendre, dans les prochains jours, des démarches pour travailler à redynamiser l’organisation, à lui donner un nouveau souffle bien évidemment avec le soutien des autres homologues membres de l’Union », a -t-il déclaré, sans préciser la nature de ces initiatives.
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L’UEMOA regroupe huit pays d’Afrique de l’Ouest ayant le francs CFA comme monnaie commune, à savoir le Sénégal, le Mali, le Burkina, le Niger, la Côte d’Ivoire, le Togo, le Bénin et la Guinée-Bissau.
Mais à causes de frictions croissantes avec les trois pays du Sahel, l’organisation monétaire sous-régionale se trouve ébranlée notamment après le retrait du Mali, du Niger et du Burkina Faso de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour créer leur propre regroupement, la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).
Les trois pays, qui prévoient la création d’une monnaie commune, ont quitté le 11 juillet la 2e session ordinaire annuelle du Conseil des ministres de l’Uemoa qui s’est tenue à Lomé, au Togo, avant les conclusions de la réunion, pour protester contre « l’absence de consensus » sur la présidence tournante de l’instance qui devrait revenir au Burkina, selon ‘Agence d’information du Burkina Faso.
