Le Sénégal est « en train de se désendetter »

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Le Sénégal a entamé un processus de réduction de sa dette qui, de 66,7 % du produit intérieur brut (PIB) en 2021, devrait passer à 56, voire 55 % du PIB en 2023, grâce aux revenus attendus de l’exploitation des ressources pétrolières et gazières du pays, a déclaré, dimanche à Dakar, le Ministre sénégalais des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo.

« Le Sénégal est en train de se désendetter, car si l’on considère le stock de la dette de l’Etat central rapporté au PIB, il est projeté à 66,7 % à 2021, contre 64,6 % prévus en 2022, soit une baisse de 2,1 points de pourcentage’’, a dit M. Diallo qui a annoncé ces prévisions devant les députés, à la clôture de la session plénière de l’Assemblée nationale pour l’examen et l’adoption du budget 2022 de l’Etat.

‘’En fin 2023, avec les revenus du pétrole et du gaz, la tendance baissière [de la dette de l’Etat] devrait se poursuivre pour se stabiliser à un taux de 56, voire 55 % du PIB’’, a estimé le ministre.

Pour financer son économie, le Sénégal va continuer à ‘’privilégier les ressources concessionnelles, le marché financier régional et les partenariats public-privé, afin de maintenir l’endettement sur une trajectoire soutenable et viable’’, a ajouté Abdoulaye Daouda Diallo.

Dès lors, ‘’le recours aux financements non-concessionnels ne sera retenu que pour financer les projets présentant un taux de rendement interne élevé’’, a-t-il précisé, relevant que la ‘’prudence’’ de l’Etat en matière de gestion des finances publiques ‘’ne signifie pas que le gouvernement a délaissé son ambition de transformer ce pays’’.

Le budget de l’Etat a franchi ‘’la barre des 5.000 milliards de francs CFA, exactement un budget de 5.198 milliards’’, a indiqué le ministre.

A rappeler que la Société des pétroles du Sénégal ( PETROSEN).avait annoncé en septembre dernier que les opérations de forage du premier puits horizontal de développement du gisement de Sangomar ont été achevées avec ’’succès’’,

Elle avait indiqué que des ’’technologies modernes net innovantes’’ ont été utilisées lors des opérations de forage et que les ’’résultats sont au dessus des attentes’’.

Le premier baril de pétrole du gisement de Sangomar, dont la campagne de forage a débuté le 30 juin dernier, est attendu en 2023, avec une projection de 100 mille barils par jour lors de la première phase d’exploitation, avait annoncé, mi-août, cheikh Guèye, directeur pays adjoint de Woodside Energy au Sénégal.

Woodside et PETROSEN, la Société des pétroles du Sénégal, sont partenaires dans l’exploitation du gisement Sangomar, découvert en 2014 à 100 km au sud de Dakar. Il contient à la fois du pétrole et du gaz.

(Avec MAP)