Le secrétaire d’Etat à la Culture pour un cachet « plus inclusif » de la rentrée littéraire au Sénégal

Bakary Sarr

Le secrétaire d’Etat à la Culture, aux Industries créatives et au Patrimoine historique, Bakary Sarr, a invité, jeudi, les acteurs du secteur de la littérature à travailler ensemble pour donner un cachet ”beaucoup plus inclusif” aux prochaines éditions de la rentrée littéraire au Sénégal.

”Je pense que dans l’avenir, nous pourrons, avec le ministère et les acteurs, nous asseoir pour donner encore un cachet beaucoup plus inclusif avec une communication, pour que cette rentrée littéraire puisse être un événement attendu. C’est très important. Je vous invite donc à ce travail’’, a-t-il déclaré. S’exprimant lors de la première édition de la rentrée littéraire au Sénégal, une initiative de l’Association sénégalaise des éditeurs (ASE), axée sur le thème ”Souveraineté littéraire : possibilités et perspectives”, le ministre secrétaire d’Etat, a appelé notamment à réfléchir sur un format permettant une grande participation lors des prochaines rentrées.

Il estime que cette initiative ”novatrice”, portée par l’ASE, témoigne du ”dynamisme et de l’esprit d’entreprise” des acteurs de ce sous-secteur. ”(…) elle s’inscrit parfaitement dans les orientations de notre politique culturelle, dont les grandes lignes ont été rappelées sous forme d’orientations prospectives à l’occasion du Conseil des ministres du 5 février dernier”, insiste-t-il. Se félicitant du choix du parrain, le professeur Abdoulaye Elimane Kane, et du conférencier le professeur Alioune Badara Diane, tous deux ”modèles d’un savoir puisant dans la sagesse autochtone que dans la pensée universelle”, il a noté que le thème de l’édition invite à faire connaitre davantage les productions littéraires nationales.

La promotion et la valorisation de la production littéraire nationale, sont d’après le ministre, ‘’un fort enjeu de souveraineté’’, dans la mesure où la littérature, demeure dans son entendement, un ”puissant vecteur de connaissances des cultures et de la psychologie des communautés”.

Il donne rendez-vous au secteur du livre au prochain forum du livre, une initiative du chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye, prévue au mois de juin prochain. Pour sa part, la présidente de l’association des éditeurs du Sénégal, Aminata Sy, par ailleurs directrice des Nouvelles éditions africaines du Sénégal (NEAS) a rappelé que dans tous les pays où l’industrie du livre pourvoyeurs d’emploi se développe, les éditeurs nationaux ont l’accompagnement, l’appui et l’assistance de l’Etat.

Cet appui se manifeste, selon elle, à travers des politiques volontaires d’assouplissement, de formation et d’accès aux financements pour créer les conditions d’un développement endogène.

Elle a toutefois invité les décideurs à prendre et à impulser des mesures officielles requises pour créer des conditions d’une édition nationale ”forte et compétitive”, à travers la préférence nationale, tout en octroyant un quota aux maisons d’édition sénégalais.

”(…) cette première rentrée littéraire intervient à un moment où la question de la souveraineté est placée en tête, dans l’officine des préoccupations de ceux qui nous gouvernent”, a quant à lui, soutenu, le président de la commission scientifique, Waly Bâ.

Il estime que la souveraineté culturelle reste ‘’un levier essentiel dans la remobilisation des ressources identitaires’’. De son point de vue, il serait ‘’presque suicidaire” de ne pas en tenir compte.

Avec FAAPA