Une délégation malienne, conduite par le chef de l’État Assimi Goïta, a été reçue lundi 23 juin au Kremlin par Vladimir Poutine. Cette rencontre de haut niveau s’est conclue par la signature de plusieurs accords de coopération, notamment dans le domaine de la défense, mais aussi dans les secteurs des transports, de l’économie et du nucléaire civil.
Cette visite a permis de formaliser la transition vers un partenariat militaire plus institutionnalisé. À cet égard, le ministre russe de la Défense, M. Andreï Belooussov, a rencontré son homologue malien, le général Sadio Camara. Lors de cette entrevue, diffusée sur la chaîne Telegram du ministère russe, Belooussov a déclaré que la priorité de leur partenariat est d’obtenir des résultats concrets en matière de sécurité et de souveraineté. Selon lui, cette approche est la clé de tout succès.
En parallèle, Moscou et Bamako ont jeté les bases d’une coopération technologique et industrielle centrée sur le nucléaire civil. L’objectif affiché est clair : initier un transfert de savoir-faire et de compétences permettant, à terme, au Mali de maîtriser une technologie énergétique de pointe. Cette orientation n’est pas anodine. Pour les autorités maliennes, l’énergie atomique représente un levier à plusieurs niveaux. D’un point de vue technique, elle pourrait permettre de répondre aux pénuries chroniques d’électricité. Sur le plan politique, elle marque l’intention de Bamako d’affirmer sa souveraineté en diversifiant ses alliances et en misant sur des partenariats technologiques de long terme.
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Le président Poutine, lors de cette rencontre, a lui-même souligné la « dynamique positive » des relations entre les deux pays, tout en reconnaissant que les échanges commerciaux restent encore « modestes ». Les deux chefs d’État se sont également accordés sur la nécessité d’élargir la coopération à d’autres domaines clés. Outre le nucléaire, la Russie propose d’accompagner le Mali dans des projets d’infrastructure, de formation scientifique et d’approfondissement des capacités industrielles. Une perspective qui s’inscrit dans une logique de partenariat sur le long terme.
De son côté, Assimi Goïta a évoqué, dès son arrivée, trois axes majeurs de coopération : la défense, les transports et l’économie. Une déclaration qui témoigne de la volonté du Mali de diversifier ses partenariats.
Cette orientation s’inscrit dans une dynamique continentale plus large. L’Égypte, avec le soutien de la Russie, a lancé la construction de sa première centrale nucléaire, et d’autres pays comme le Ghana, le Nigeria ou le Kenya s’engagent également sur cette voie. Le Mali, en rejoignant ce mouvement, veut renforcer sa place sur la carte énergétique africaine et mondiale.
