Le PAM tire la sonnette d’alarme face à la persistance de l’insécurité alimentaire au Malawi

L’insécurité alimentaire aiguë continue de sévir dans de nombreuses régions au Malawi durant la période de soudures qui s’étend jusqu’à mars prochain, avec plus de 20% de la population affectée, a averti le Programme alimentaire mondial (PAM).

«La sécurité alimentaire au Malawi s’est détériorée en raison des chocs liés au climat, des prix élevés et des défis économiques», a souligné l’agence onusienne dans un nouveau rapport, notant que ses besoins nets de financement s’élèvent à plus de 45 millions de dollars sur six mois (février-juillet).

Elle a ajouté que dans le cadre du plan d’intervention du gouvernement en période de soudure, 226 millions de dollars sont nécessaires pour répondre aux problèmes de sécurité alimentaire aiguë, sous forme de transferts alimentaires en espèces et en nature.

Rappelant que 28 districts sont touchés par l’insécurité alimentaire, le PAM a précisé qu’il est confronté à un déficit de financement pour aider les réfugiés et les demandeurs d’asile.

«Un montant de 3,5 millions de dollars est nécessaire au cours des six prochains mois pour assister de manière adéquate 53.000 réfugiés de février à juillet 2024», a-t-on poursuivi.

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), a récemment mis en garde que l’insécurité alimentaire continue sévir au sud du Malawi, notamment après les inondations dévastatrices provoquées par le passage du cyclone tropical Freddy.

Ce pays enclavé d’Afrique australe, où 80 % de la population dépend de la petite agriculture, se trouve au plus fort de la crise climatique, avec des périodes de sécheresse de plus en plus longues et des tempêtes dévastatrices.

En 2023, le cyclone Freddy, qui a causé la mort de plus de 320 personnes, s’est ajouté à plusieurs crises traversées par le pays, dont l’inflation des prix alimentaires (les prix du maïs ont triplé en un an) et la pire épidémie de choléra depuis des décennies.