Dans un contexte marqué par l’intensification des attaques jihadistes et l’instabilité militaire au Burkina Faso, le Maroc a accueilli le jeudi 15 mai une délégation d’officiers des forces armées burkinabè dans le cadre d’un stage de formation destiné aux officiers spécialisés en sécurité militaire. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la politique étrangère que le Maroc continue de mener, mettant la coopération africaine en première ligne.
Cette session s’inscrit dans le cadre du partenariat stratégique entre Rabat et Ouagadougou, visant à renforcer les capacités des formateurs militaires burkinabè. Selon les Forces Armées Royales (FAR), le programme a permis aux participants d’approfondir leur connaissance des expériences et des engagements du Maroc, notamment dans les opérations de maintien de la paix et les missions humanitaires menées sous l’égide des Nations Unies.
Au-delà du cadre bilatéral, cette initiative illustre une dynamique de coopération croissante entre le Royaume et les pays d’Afrique de l’Ouest dans le domaine de la défense, ces derniers étant confrontés à des défis sécuritaires majeurs. Ces échanges s’inscrivent dans un effort plus large de mutualisation des expériences et de renforcement de la formation des cadres militaires africains, face aux menaces transnationales telles que le terrorisme, le crime organisé ou encore les crises humanitaires.
En effet, rien que le mois dernier, la 4ᵉ édition du Cycle de formation des observateurs africains des élections s’est ouverte à Rabat, avec la participation de hauts responsables représentant 52 pays africains.
Ce rendez-vous annuel, initié en partenariat avec le Département des Affaires politiques, de la Paix et de la Sécurité de l’Union africaine, constitue un catalyseur de l’engagement du Maroc, sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, en faveur d’une Afrique stable, pacifique et prospère.
Ainsi, par l’organisation pour la quatrième année consécutive de ce cycle spécialisé, le Royaume confirme sa position de premier pourvoyeur africain d’observateurs formés à Rabat pour superviser les processus électoraux sur le continent. Il s’agit là d’une contribution significative au développement des compétences africaines dans le domaine électoral.
Le Maroc, moteur de la coopération Sud-Sud en Afrique
Sous le règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc a construit une diplomatie active de proximité qui ne se limite pas à des relations bilatérales classiques, mais qui s’appuie sur une vision intégrée de l’Afrique. Cette stratégie tire parti de la position géographique unique du Maroc, à l’interface de trois grands espaces : l’Europe, l’Afrique subsaharienne et la région MENA. Cette centralité spatiale devient un levier diplomatique au service d’un projet plus vaste : ancrer le Maroc dans une logique de coproduction et de co-émergence avec ses partenaires africains.
Le Discours Royal prononcé lors du 63e anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple (août 2016) illustre parfaitement cette démarche : « Car l’Afrique, pour le Maroc, c’est bien davantage qu’une appartenance géographique et des liens historiques. Elle évoque, en vérité, des sentiments sincères d’affection et de considération, des liens humains et spirituels profonds et des relations de coopération fructueuse et de solidarité concrète. Elle est, somme toute, le prolongement naturel et la profondeur stratégique du Maroc. Ce lien pluridimensionnel fait que le Maroc est au cœur de l’Afrique, et ménage à l’Afrique une place dans le cœur des Marocains. Et c’est pourquoi Nous l’avons inscrite au centre de la politique étrangère de notre pays ». Le Maroc fait pleinement partie de l’Afrique, non seulement sur le plan géographique, mais aussi à travers des liens historiques, affectifs et spirituels profonds. Il s’engage activement dans la transformation du continent, en tant que membre à part entière, animé par une solidarité concrète et un partenariat stratégique.
Dans cette optique, la coopération marocaine se distingue par son approche horizontale et partenariale. Il ne s’agit pas d’imposer un modèle, mais de partager un savoir-faire fondé sur l’expérience réussie du Royaume dans des domaines clés comme la finance, les transports, les énergies ou encore les technologies. La stabilité politique et les performances économiques du Maroc en font un modèle attractif pour les pays subsahariens, en particulier ceux en situation post-conflit, en quête de repères pour leur propre reconstruction.