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Le faible taux de participation électorale, signe du désengagement politique des Sud-africains (conférence)

Le faible taux de participation de 40 % aux élections générales du 29 mai dernier en Afrique du Sud indique clairement que les Sud-africains ont perdu confiance dans les politiciens et le gouvernement, ont indiqué, jeudi à Durban, des participants à une conférence sur les défis qui entravent le développement du pays.

La conférence, initiée sous le thème «L’avenir d’une Afrique du Sud que nous voulons et méritons», a mis en cause le taux de chômage record des jeunes de 33%, la xénophobie et le manque d’accès à la technologie comme principaux facteurs qui entravent la croissance de l’économie sud-africaine.

«Aussi intéressant que soit le résultat du scrutin de mai dernier, aucun parti politique n’a obtenu la majorité absolue, ce qui signifie que la plupart des Sud-africains ne font pas confiance à nos formations politiques, en particulier au Congrès National Africain (ANC)», a déclaré Jay Naidoo, ancien ministre à la Présidence et ancien Secrétaire général de la puissante Fédération syndicale Cosatu.

Il estime, à cet égard, que le taux de participation est «effrayant» et aurait pu faire l’objet d’un débat national en Afrique du Sud, arguant que «la question que nous nous posons est de savoir dans quelle mesure ceux qui ont été élus pour siéger au Parlement sont légitimes».

Abondant dans le même sens, le vice-chancelier de l’Université de technologie de Durban, Thandwa Mthembu, a déclaré que l’Afrique du Sud a enregistré une faible participation électorale parce que les gens recherchent des dirigeants capables de rendre des comptes.

«Bien que le racisme structurel persiste dans le pays, certains problèmes doivent être imputés au gouvernement, notamment la corruption enracinée dans les institutions», a-t-il déploré.

Idem pour Slindile Khanyile, un expert en communication, qui a déclaré que même si le pays avait fait des progrès, il restait encore des défis à relever, citant particulièrement le racisme structurel, la corruption généralisée, l’impunité, la mauvaise éducation de base et le manque d’accès à la technologie.

Les panélistes s’accordent tous à dire qu’une refonte complète du statu quo était nécessaire pour que l’Afrique du Sud puisse relever les nombreux défis auxquels elle est actuellement confrontée.

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