Le développement des compétences, l’éducation et les PPP, déterminants pour une création d’emplois accélérée en Afrique

l'éducation

La Commission économique pour l’Afrique et NKC African Economics (une société d’Oxford Economics) ont lancé aujourd’hui un rapport conjoint sur les « Meilleures pratiques en matière de création d’emplois : enseignements de l’Afrique ».

« Ce rapport est le premier résultat de la collaboration entre le Bureau de la CEA pour l’Afrique du Nord et NKC African economics. À travers ce document, nous partageons des exemples de politiques réussies de création d’emplois dans l’espoir qu’ils constitueront à leur tour des sources d’information et d’enseignements pour d’autres pays de la région », a déclaré Amal Elbeshbishi, Chargée des Affaires Economiques en charge des questions de l’emploi au Bureau de la CEA pour l’Afrique du Nord.

Le nouveau rapport révèle que « l’accent mis sur le développement des compétences et l’éducation améliore non seulement l’employabilité, il fournit également aux jeunes les outils nécessaires pour réussir dans leurs efforts d’entrepreneuriat. Pendant ce temps, à l’heure où les pressions fiscales s’intensifient du fait de la pandémie de la Covid-19, il devient de plus en plus impératif [pour les gouvernements] de s’associer au secteur privé pour mettre en œuvre des initiatives de création d’emplois », a indiqué pour sa part Cobus de Hart, Responsable du Conseil chez NKC African Economics.

Autres points clés révélés par le rapport sur les « Meilleures pratiques en matière de création d’emplois : enseignements de l’Afrique » :

  • L’importance d’améliorer l’employabilité des jeunes et la participation des femmes au marché du travail. De telles politiques ont permis aux pays de s’attaquer au cœur de la problématique du chômage, les jeunes constituant une proportion importante des chômeurs en Afrique.
  • L’alignement des objectifs d’emploi du secteur public et des objectifs commerciaux du secteur privé est un facteur déterminant de succès, notamment si l’on parvient à tirer parti des ressources du secteur privé en mettant en place des incitations à la formation ou à mettre en place public-privé pour la formulation et mise en œuvre d’initiatives pour l’emploi.
  • L’agriculture et l’éducation restent au cœur des initiatives de création d’emploi menées à travers l’Afrique. Le potentiel du secteur agricole reste immense si les activités informelles et artisanales peuvent être améliorées et commercialisées, grâce à des interventions sur l’éducation et le développement des compétences.
  • En plus de générer des emplois, le ciblage du secteur manufacturier, notamment par la génération des compétences nécessaires, peut jouer un rôle déterminant dans la diversification des économies et renforcer la capacité des pays à tirer parti de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECAf).

Le rapport identifie également un certain nombre de facteurs de réussite tels que :

  • Le recours à des mesures incitatives en faveur du développement des compétences qui aideront à l’inadéquation entre la demande et l’offre existantes en la matière
  • La concentration des efforts de création d’emplois de manière à intégrer des chaînes de valeur dans leur ensemble
  • Le ciblage des petites entreprises, qui jouent un rôle clé dans la création d’emplois et la croissance de la productivité
  • La promotion de partenariats entre gouvernements et entreprises privées (partenariats public-privé)
  • Partenariats, investissements publics, promotion des investissements, accès amélioré au crédit et incitations fiscales

Les conclusions du rapport « Meilleures pratiques en matière de création d’emplois : enseignements de l’Afrique » sont fondées sur l’étude de 34 initiatives pour l’emploi menées dans 15 pays africains : Afrique du Sud, Algérie, Angola, Cameroun, Côte d’Ivoire, Égypte, Éthiopie, Ghana, Kenya, Maroc, Maurice, Nigéria, Rwanda, Tanzanie et Tunisie.

L’une des cinq commissions régionales du Conseil Economique et Social des Nations Unies (ECOSOC), la Commission économique pour l’Afrique soutient le développement économique et social de l’Afrique, favorise l’intégration régionale et promeut la coopération internationale à l’appui du développement régional par la recherche et le soutien technique aux gouvernements.

NKC African Economics se spécialise dans la production de prévisions et d’informations pour les principales économies africaines. Ses services incluent une analyse complète des perspectives immédiates et à long terme, au bénéfice des acteurs économiques soucieux de suivre l’évolution des risques et opportunités pour leurs opérations et investissements à travers le continent.