Le Burkina Faso table sur un taux de croissance de 5,6% en 2025

Le Burkina Faso table sur un taux de croissance de l’ordre de 5,6% en 2025, selon un rapport du ministère de l’Economie et des Finances, sur les tendances de l’économie burkinabè pour 2024 et les perspectives pour la période 2025-2027.

Cette performance demeure tributaire d’une «accalmie des tensions géostratégiques au niveau international et dans la sous-région ouest africaine, d’un bon ancrage de la Confédération des Etats du Sahel (AES), d’une amélioration de la situation sécuritaire et d’une pluviosité favorable», explique le rapport adopté, mercredi à Ouagadougou, à l’occasion d’une réunion du Conseil des ministres.

Pour les années 2026 et 2027, l’activité économique afficherait des croissances respectives de 6,4% et 4,7%, prévoit la même source.

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Quant à l’inflation en moyenne annuelle, elle resterait maîtrisée à 1,5% tout au long de la période 2025-2027, sous les hypothèses d’une bonne campagne agricole, de l’amélioration de la situation sécuritaire nationale, de la poursuite des mesures gouvernementales de lutte contre la vie chère et de l’atténuation des tensions géopolitiques, ajoute le document.

Pour ce qui est de l’année 2024, l’activité économique au Burkina Faso a enregistré un taux de croissance de 5,1% en 2024, contre seulement 3,0% en 2023, rappelle la même source.

«La croissance économique s’est accélérée pour atteindre 5,1% en 2024 après 3,0% en 2023, en révision de +0,1 point de pourcentage par rapport aux prévisions d’août 2024, où le taux de croissance était estimé à 5,0%», précise-t-on de même source, notant que cette légère révision à la hausse est liée à la forte progression de la valeur ajoutée du secteur primaire à la faveur des retombées de l’Initiative présidentielle dans le secteur agricole et ce, malgré « la contreperformance » de l’extraction d’or.

Concernant l’inflation pour l’ensemble de l’année 2024 en moyenne annuelle, elle a été projetée à 4,2%, indique le rapport, faisant savoir que ce niveau est dû aux mesures prises par le gouvernement et les effets du resserrement de la politique monétaire appliquée par la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) depuis 2023.

Au titre des finances publiques de la même période, les recettes ont été projetées en augmentation de 15,2% pour s’afficher à 3.105 milliards de FCFA, contre seulement 2.694,8 milliards FCFA en 2023. Par ailleurs, les dépenses ont progressé en 2024 pour atteindre 7,6% par rapport à 2023 pour se chiffrer à 3.795,9 milliards de FCFA, soit 27,7% du PIB, conclut la même source.