Le premier ministre burkinabè, Jean Emmanuel Ouédraogo, est intervenu samedi 27 septembre à la tribune de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations Unies. Dans sa déclaration, il a mis en avant la nécessité d’une réforme du Conseil de sécurité et a relevé l’absence de l’Afrique au sein de cette instance.
Le 27 septembre 2025, à l’occasion de la 80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations Unies, le premier ministre du Burkina Faso, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, s’exprimant au nom du président de la transition Ibrahim Traoré, a insisté sur la nécessité d’une réforme courageuse du Conseil de sécurité, soulignant que l’Afrique, qui représente plus « d’un milliard d’habitants et plus du quart des États membres de l’ONU, ne dispose toujours pas de siège permanent ». Pour lui, il s’agit d’une revendication légitime qui doit désormais être traduite en actes concrets.
Tout en saluant l’apport du système onusien, le premier ministre a relevé que le moment est venu de repenser en profondeur « le fonctionnement de l’Organisation » afin de la rapprocher davantage des peuples et de renforcer son efficacité. Selon lui, un multilatéralisme rénové, juste et équitable est indispensable pour faire face aux défis actuels.
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Sur le plan économique, le Burkina Faso a réaffirmé sa volonté de rompre avec le cycle de dépendance aux exportations de produits bruts. Le gouvernement privilégie la transformation locale des ressources, la souveraineté alimentaire et l’industrialisation comme leviers de création d’emplois pour la jeunesse. Les réformes en cours, a-t-il précisé, permettent une meilleure maîtrise des dépenses publiques, une gestion optimisée des ressources humaines et une redistribution plus équitable des richesses nationales.
En outre, sur le plan international, le Burkina Faso a appelé à privilégier la diplomatie et la justice dans les relations internationales. Il a aussi salué la vision chinoise d’une communauté d’avenir partagé et a renouvelé son soutien au Venezuela face aux mesures coercitives dont ce pays fait l’objet.