L’Angola enregistre le plus grand nombre de décès dus au choléra au monde (OMS)

L’Angola est le pays qui a enregistré le plus de décès dus au choléra au monde et le quatrième avec le plus de cas signalés, sur un total de 25 pays touchés par l’épidémie, révèle un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), publié mercredi.

Un total de 116 574 cas de choléra et 1 514 décès ont été enregistrés au premier trimestre de cette année dans 25 pays, principalement en Afrique, l’Angola étant le troisième pays de la région africaine avec le plus de cas, souligne le document.

Il précise qu’entre le 1er janvier et le 30 mars de cette année, 66 689 cas de choléra ont été signalés dans 16 pays de la région africaine, notamment au Soudan du Sud (29 050), en République démocratique du Congo (15 785) et en Angola (9 785).

Au cours de la même période, 1 336 décès ont été enregistrés dans 14 pays africains, les chiffres les plus élevés ayant été enregistrés au Soudan du Sud, en Angola et en RDC.

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Sur les 383 décès survenus en Angola entre le 1er janvier et le 31 mars, 116 sont survenus dans la communauté, avec un taux de mortalité de 3,9 %, le plus élevé au monde, la maladie étant répartie dans 17 des 21 provinces angolaises ;

Le mois dernier, l’Angola a signalé 4 036 nouveaux cas de choléra et 179 décès associés, avec un taux de létalité de 4,4 %, ce qui représente une augmentation de 10 % des cas et de 23 % des décès par rapport à février.

Depuis le dernier rapport de l’OMS, de nouvelles épidémies de choléra ont été signalées au Kenya et en Namibie, mais l’organisation admet que les données mondiales sur le choléra restent incomplètes en raison d’une sous-déclaration et de retards dans la notification, combinés à des événements météorologiques extrêmes et à des conflits dans certains pays, de sorte que les chiffres peuvent être sous-estimés.

Selon l’OMS, les conflits, les déplacements massifs, les catastrophes naturelles et le changement climatique ont intensifié les épidémies, en particulier dans les zones rurales ou touchées par les inondations, où les mauvaises infrastructures et l’accès limité aux soins de santé retardent le traitement, rendant les épidémies de choléra de plus en plus difficiles à contrôler.