L’Angola compte plus d’un million de mineurs illégaux

Plus d’un million de mineurs illégaux, dont la majorité sont des ressortissants étrangers, opèrent dans les différentes régions de l’Angola, portant un coup dur à l’économie du pays, a indiqué jeudi le secrétaire d’État aux Ressources Minérales, Jánio Correa Victor.

«Pour répondre à ce défi, le gouvernement a initié un nouveau projet de loi qui vise à adapter et à renforcer les textes sur la lutte contre les activités minières illégales, à classer les délits et les finalités des sanctions, ainsi qu’à établir des cadres pénaux permettant la protection efficace du secteur minier», a déclaré M. Correa Victor à l’Assemblée nationale.

Il a précisé que les outils juridiques portant sur les délits miniers actuellement en vigueur ne couvrent pas de manière satisfaisante tous les phénomènes liés à l’activité minière illégale, ce qui explique le besoin de mettre en place un nouveau régime juridique.

Soulignant que l’exploitation illégale des minerais stratégiques du pays provoque des pertes importantes en recettes fiscales, il a noté que le nouveau Projet de loi prévoit des amendes et des sanctions pénales allant de trois mois à huit ans de prison.

L’Angola est confronté à une prolifération des activités minières illégales qui ont des impacts néfastes sur l’environnement, la santé publique, les moyens de subsistance des communautés locales, ainsi que l’économie et le développement du pays.

Ces activités sont également souvent associées aux conflits armés violents, au crime organisé, à l’exploitation des enfants et au trafic de drogues et d’armes, portant ainsi atteinte à la sécurité des citoyens et de l’État.