Le Centre africain des coopératives a été lancé par la Commission de l’Union africaine lors d’une rencontre tenue, vendredi au siège du Parlement panafricain (PAP) à Johannesburg, en présence de plusieurs délégations, dont celle du Maroc.
Le Maroc est représenté à cet évènement par Mme Aicha Errifaai, directrice générale de l’Office de développement de la coopération.
Ont pris part à cette rencontre, des organisations coopératives de divers secteurs de l’économie, des organismes coopératifs des États membres de l’Union africaine (UA), ainsi que des représentants de gouvernements, de l’Organisation internationale du travail (OIT) et d’autres organisations internationales.
Alors que l’Afrique progresse vers la réalisation de l’Agenda 2063, avec son mandat inclusif comme domaine prioritaire pour stimuler le développement durable sur le continent, une plus grande attention doit être accordée aux formes d’activités économiques qui sont intrinsèquement inclusives et durables, ont déclaré des intervenants.
Une telle approche, notent-ils, fait écho à l’économie sociale et solidaire (ESS), car elle englobe des activités économiques qui équilibrent les objectifs économiques, sociaux et environnementaux.
Les participants ont été unanimes à souligner l’importance de l’économie sociale et solidaire en tant que moyen innovant de faire progresser la protection sociale en Afrique, car elle introduit des approches innovantes qui abordent directement la protection sociale et le travail décent pour tous.
Ces dernières années, l’économie sociale et solidaire a connu une expansion significative en termes d’échelle des activités économiques dans le continent, relèvent-ils.
Au niveau de l’Union africaine, la Commission a élaboré une stratégie décennale de l’économie sociale et solidaire et son plan de mise en œuvre (2023-2032), qui a été approuvé en août 2024 par le 5e Comité technique spécialisé ministériel de l’UA sur le développement social, le travail et l’emploi.
La stratégie de l’UA en matière d’économie sociale vise à contribuer de manière significative au programme de développement de l’Afrique dans plusieurs domaines. Le programme porte notamment sur «l’amélioration de la qualité de vie des citoyens», «la création des emplois décents», «la facilitation de l’autonomisation», «la réduction de la pauvreté et des inégalités en matière de santé, d’éducation et de genre» et «le renforcement de la résilience face aux crises économiques, sanitaires et environnementales».
La rencontre a offert une plateforme aux coopératives africaines et aux autres entreprises sociales pour partager leurs expériences, exploiter les meilleures pratiques pour faire progresser les activités de l’économie sociale et solidaire et promouvoir la création d’emplois décents en Afrique.