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L’Afrique pourrait mobiliser 1.430 Md$ de ressources intérieures supplémentaires

Avec les bonnes politiques, l’Afrique pourrait mobiliser 1.430 milliards de dollars (Md$) de ressources intérieures supplémentaires provenant de recettes fiscales et non fiscales et en limitant les fuites de ressources, relève la Banque Africaine de Développement (BAD).

Dans son rapport 2025 sur les Perspectives économiques en Afrique, la Banque explique que « ceci nécessite d’importantes réformes, relatives notamment à la réduction des flux financiers illicites et la corruption, en s’attaquant au transfert de bénéfices et en plaidant pour une meilleure évaluation des risques souverains ».

Selon la même source, la lutte contre les fuites de ressources exige des investissements dans de meilleurs systèmes de collecte de données, dans des dispositifs permettant de suivre, de surveiller et d’évaluer ces sorties de capitaux, ainsi que dans des mécanismes de reporting public afin de renforcer la transparence et la redevabilité.

La BAD estime également que la mobilisation de ressources domestiques supplémentaires en Afrique devrait s’accompagner d’une utilisation efficiente.

« Avec un déficit d’efficience des dépenses publiques estimé à 39%, l’inefficience des dépenses publiques en Afrique est plus élevée que la moyenne des autres régions, notamment 17% en Europe et 29% en Asie », fait savoir le rapport. Cet écart s’explique par plusieurs facteurs, relatifs notamment à la faiblesse de la gouvernance qui favorise la corruption et les flux financiers illicites (FFI) et la mauvaise sélection des projets qui réduit la productivité et l’impact sur le développement des projets financés.

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Dans ce sens, la BAD recommande aux pays africains de s’attaquer aux défis systémiques liés à l’utilisation des capitaux nationaux pour améliorer la durabilité et maximiser l’impact des dépenses publiques sur le développement.

Dans ce sens, l’Institution propose quelques mécanismes susceptibles d’aider l’Afrique à mobiliser et à utiliser efficacement le capital intérieur pour le développement.

Il s’agit, entre autres, de l’amélioration de l’efficience de la mobilisation des ressources intérieures, de la mise à jour des systèmes de comptabilité nationale (SCN) et de l’accélération de la mise en œuvre sur l’ensemble du continent du système de comptabilité environnementale et économique, de l’investissement dans l’économie « bleue » et les chaînes de valeur des minéraux « verts » et l’assurance de la propriété et la souveraineté des ressources nationales pour une gestion durable du capital naturel.

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