L’Afrique du Sud toujours dépendante des centrales à charbon pour la production de l’électricité

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L’Afrique du Sud est toujours dépendante des centrales à charbon pour alimenter son réseau électrique et continue à utiliser certaines centrales en fin de vie pour éviter une aggravation de la crise de l’électricité qui secoue le pays depuis de longues années, a indiqué mercredi la compagnie publique d’électricité « Eskom ».

« Un plan a été mis en place pour continuer d’utiliser jusqu’en 2030 au moins trois centrales thermiques à charbon, qui devaient être déjà fermées », a déclaré le directeur général de la compagnie, Dan Marokane, lors d’une conférence au Cap (1457 km de Pretoria).

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L’Afrique du Sud, un pays extrêmement dépendant du charbon pour sa production d’énergie, figure au quatorzième rang des pays les plus pollueurs de la planète, selon l’organisation internationale de défense de l’environnement Greenpeace.

Cependant, la crise d’électricité qui plombe le pays depuis des décennies empêche le gouvernement d’adopter des mesures concrètes visant à abandonner les centrales à charbon très polluantes, en faveur de sources d’énergie propre.

M. Marokane a relevé ainsi qu’Eskom continue de déployer ses efforts pour renforcer sa production d’électricité, afin de mettre fin aux coupures de courant qui constituent un défi majeur pour l’économie du pays.

« Nous réexaminerons la décision de prolongation de la durée de vie des centrales concernées à des intervalles jusqu’en 2030. Mais nous veillerons à ne pas accroitre la vulnérabilité du réseau d’électricité national par la fermeture anticipée de ces stations », a-t-il poursuivi.

Le Centre de recherche sur l’énergie et l’air pur (CREA) a averti récemment que plus de 30.000 vies seront perdues en Afrique du Sud à cause de la pollution engendrée par les centrales à charbon en cas de report de leur fermeture.

La lenteur des progrès vers un système énergétique durable et abordable est également pointée du doigt. Le pays a été ainsi classé en queue de peloton par l’indice de transition énergétique (ETI) du Forum économique mondial (WEF), en occupant le 110 è rang sur 115 pays.