Afrique du Sud se dirige vers un gouvernement de coalition lors des prochaines élections générales prévues mercredi prochain, alors que l’apathie des électeurs reste un facteur déterminant, a révélé vendredi le Centre africain de recherche sur l’innovation (AIRSA).
«L’avenir du pays est entre les mains des coalitions, aussi bien au niveau national que régional», a souligné le centre dans un nouveau rapport d’enquête, notant que la désillusion des jeunes soulève des inquiétudes majeures quant au taux de participation à ces élections décisives.
Il a signalé, à cet égard, que sur les 5.000 personnes interrogées, appartenant à la tranche d’âge de 18 à 35 ans, 46 % ont indiqué qu’ils n’étaient pas intéressés à voter, bien qu’ils soient inscrits dans les listes électorales.
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Les participants qui résident dans les neuf provinces d’Afrique du Sud ont souligné que le soutien au Congrès national africain (ANC au pouvoir) est en déclin, avec seulement 43 % des intentions de vote, a précisé l’organisme.
Il a relevé également que dans la province de Gauteng, qui englobe Johannesburg et Pretoria, l’ANC devrait recueillir 38,7 %, suivi de près par le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA) avec 20 % et le parti d’extrême gauche, Economic Freedom Fighters (EFF) avec 19,3 %.
Par ailleurs, le centre a noté qu’alors que l’ancien président Jacob Zuma n’a pas été autorisé par la Cour constitutionnelle à prendre part au scrutin, son parti uMkhonto weSizwe (MKP) jouera un rôle central dans la province du KwaZulu-Natal avec un soutien de 26,7 %, contre 28,7 % pour l’ANC et 26 % pour l’Inkata Freedom Party (IFP).
Selon une enquête du réseau de recherche panafricain «Afrobaromètre », près d’un tiers des électeurs sud-africains sont toujours indécis sur qui soutenir lors des élections générales de la semaine prochaine, créant ainsi une incertitude sur le résultat du scrutin.
Plusieurs sondages réalisés récemment ont montré que la cote de popularité de l’ANC est en chute libre. Dans une enquête antérieure, le baromètre d’Ipsos avait souligné que le soutien au parti de Nelson Mandela devrait passer en dessous de 50% des voix pour la première fois.
Pour sa part, l’Institut pour la justice et la réconciliation (IJR) a révélé que le soutien des électeurs à l’ANC a chuté à 37 %, précisant que la confiance des Sud-africains dans les dirigeants politiques et les institutions publiques n’a jamais été aussi faible.
Les sondages pointent du doigt la crise de l’électricité, le coût de la vie, le chômage endémique et la corruption comme étant les facteurs les plus importants qui jettent une ombre sur les chances du parti historique du pays de conserver le pouvoir.