L’Afrique du Sud « prend très au sérieux » les menaces de l’EI

L’Afrique du Sud « prend très au sérieux » les menaces du groupe radical de l’Etat Islamique (EI) dans la région d’Afrique australe, a indiqué dimanche la ministre sud-africaine de la Sécurité d’Etat, Ayanda Dlodlo.

« Nous prenons très au sérieux ces menaces, partant de notre responsabilité de protéger la sécurité du pays », a dit Dlodlo dans une interview au site d’information sud-africain News24.

Les médias sud-africains ont rapporté récemment que l’EI a menacé d’« ouvrir un nouveau front » à l’intérieur des frontières sud-africaines en cas d’intervention de Pretoria dans la province mozambicaine de Cabo Delgado, où le groupe opère. Le gouvernement sud-africain a jusqu’à présent refusé de discuter ces menaces en public.

Dans son interview avec News24, la ministre sud-africaine de la Sécurité d’Etat a indiqué que son pays ne peut pas ignorer de telles menaces contre la souveraineté du pays.

« L’Afrique du Sud est prête à répondre à ces menaces », a-t-elle dit, relevant que Pretoria ne peut pas se dérober à ses responsabilités concernant les conflits dans la région d’Afrique australe.

Tous les pays de la communauté de développement d’Afrique australe (SADC) ont la responsabilité d’aider le Mozambique, a encore dit la ministre.

La province mozambicaine de Cabo Delgado, véritable eldorado pour les compagnies minières et gazières, est en proie depuis 2017 à des violences perpétrées par des groupes radicaux, dont l’EI.

Plus de 1.300 personnes ont été tuées en trois ans dans cette région, selon l’ONG Acled (Armed Conflict Location and Event Data Project), mais aucune intervention régionale ou internationale n’a encore été mise en place dans ce pays. (MAP)