L’Afrique du Sud perd 1,7 milliards de dollars annuellement à cause du crime économique

L’Afrique du Sud

L’Afrique du Sud perd 1,7 milliards de dollars annuellement à cause de la fraude et du crime économique, selon le rapport 2020 du cabinet PwC sur le crime commercial dans le monde.

Ces pertes sont estimées à 42 milliards de dollars dans le monde entier, selon le cabinet de services d’assurance, de conseil et de fiscalité, qui se base sur un sondage effectué auprès de 5000 participants dans 99 pays.

La 7è édition sud-africaine du rapport, intitulée « l’évolution du crime économique en Afrique du Sud », note une hausse de la valeur de ces crimes dans le pays avec une baisse des crimes rapportés, et ce pour la première fois depuis une décennie.

Le taux d’entreprises sud-africaines victimes de fraude et de crime économique a baissé à 60 pc en 2019 contre 77 pc une année auparavant, indique le rapport, soulignant que ce taux demeure nettement supérieur au taux mondial de 47 pc.

Les compagnies sud-africaines commencent à prendre plus au sérieux la question du crime économique, indique Trevor White, qui a dirigé la préparation du rapport sur l’Afrique du Sud pour le compte de PwC, ajoutant que les entreprises du pays arc-en-ciel commencent aussi à prendre conscience des conséquences graves de la fraude et du crime économique.

Par ailleurs, le rapport fait ressortir une baisse des cas de détournement de fonds en 2019, qui n’est plus le crime économique le plus répandu en Afrique du Sud. De 49 pc en 2018 du total des crimes économiques commis dans le pays, les détournements de fonds sont passés à 23 pc en 2019, explique PwC.

Par ailleurs, la fraude commise par les clients gagne du terrain en Afrique du Sud au même titre que la corruption et la falsification des relevés bancaires, indique la même source, ajoutant que ce type de crimes a augmenté à 47 pc en Afrique du Sud contre une moyenne mondiale de 35 pc.

« La hausse de la fraude des clients en Afrique du Sud, qui comprend la fraude hypothécaire et la fraude de carte de crédit, est une indication de l’érosion du tissu éthique de la société », estime PwC. Le rapport du cabinet révèle les renseignements généraux obtenus auprès d’entreprises qui ont subi en moyenne six incidents au cours des deux dernières années. Il fournit des renseignements sur la menace, le coût de la fraude et ce que les entreprises doivent faire pour développer des réponses proactives plus robustes.

Le rapport souligne aussi l’importance de la prévention et indique l’avantage que peut constituer un investissement dans des compétences et une technologie appropriées.