L’Afrique du Sud est sur une mauvaise trajectoire de croissance (BM)

L’Afrique du Sud est sur une mauvaise trajectoire de croissance, avec un PIB réel par habitant inférieur en 2024 à celui de 2007, un taux de chômage de plus de 30 % et des inégalités persistantes, a indiqué mardi la Banque mondiale.

Dans un nouveau rapport intitulé «Driving Inclusive Growth in South Africa», la Banque mondiale relève qu’une réglementation trop stricte fait fuir les investisseurs dont les fonds sont nécessaires à la croissance de l’économie.

L’Afrique du Sud a eu du mal à développer son économie, avec une croissance de seulement 0,7 % par an au cours de la dernière décennie, soit quatre fois plus lente que celle des autres pays à revenu intermédiaire.

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Le rapport souligne que les opportunités économiques demeurent également profondément inégales : deux tiers des Sud-africains vivent dans la pauvreté et 40 % des adultes, principalement des jeunes et des femmes, sont au chômage ou découragés de chercher un emploi. Ce chiffre représente le taux de chômage le plus élevé au monde, précise-t-on.

La même source indique que le pays doit transformer son économie pour parvenir à une croissance robuste et inclusive, en s’attaquant à deux lacunes majeures de son modèle économique. Il s’agit en premier lieu de renforcer et d’élargir la concurrence sur le marché et en deuxième lieu de rendre les institutions plus efficaces et plus favorables.

Et d’ajouter que la charge pesant sur les institutions est devenue excessive non seulement pour les entreprises et les citoyens, mais aussi pour l’administration publique.

«Les décideurs politiques sud-africains ont tenté de corriger les défaillances du marché ou les échecs historiques en intervenant par le biais de réglementations strictes, telles que les politiques d’autonomisation des Noirs, la négociation collective du travail et les programmes de soutien direct à des groupes spécifiques, tels que les subventions, les réductions d’impôts et la formation professionnelle», souligne le rapport.

Il recommande à l’Afrique du Sud de mettre fin à la lourdeur réglementaire et de revoir les lois sur la propriété privée pour éliminer les «signes de paralysie» qui éloignent les investisseurs.