La prévalence du VIH en Afrique du Sud, tous âges confondus, a diminué de 14 % en 2017 à 12,7 % en 2022, soit 7,8 millions de personnes vivant actuellement avec le virus, révèle une enquête publiée mercredi par le Conseil de la recherche scientifique.
Bien que la prévalence du VIH ait diminué dans toutes les tranches d’âge, les données montrent que les femmes continuent d’être touchées de manière disproportionnée par la pandémie, avec une prévalence de 16,4 %, contre 8,8 % pour les hommes dans toutes les tranches d’âge.
La prévalence culmine à 34,2 % chez les femmes âgées de 35 à 39 ans, tandis qu’elle culmine à 27,1 % chez les hommes âgés de 45 à 49 ans, précise-t-on.
L’enquête a également révélé que l’incidence du VIH chez les personnes âgées de deux ans et plus en 2022 était de 0,44 %, ce qui a entraîné 232.400 nouvelles infections en Afrique du Sud.
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Elle montre, en outre, que le taux d’incidence du VIH en 2022 était systématiquement plus élevé chez les femmes que chez les hommes dans toutes les catégories d’âge.
«En termes de traitement, l’Afrique du Sud a enregistré une augmentation de la couverture du traitement antirétroviral (TAR), passant de 63,7 % en 2017 à 80,9 % en 2022», a déclaré le Conseil de la recherche scientifique. Cela signifie qu’environ 5.700.000 personnes vivant avec le VIH bénéficient actuellement d’un traitement antirétroviral.
L’étude a également évalué les progrès accomplis vers la réalisation des objectifs 95-95-95 de l’ONUSIDA à l’horizon 2030, la résistance aux médicaments contre le VIH et la relation entre les facteurs sociaux et comportementaux et la violence conjugale.
En décembre 2020, le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) a défini un ensemble de nouveaux objectifs garantissant que 95 % de toutes les personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, que 95 % de toutes les personnes diagnostiquées avec une infection par le VIH reçoivent un traitement continu et que 95 % de toutes les personnes sous traitement parviennent à une suppression virale d’ici 2025.
Le Conseil a déclaré que les progrès vers les objectifs 95-95-95 se sont améliorés dans le pays, avec 89,6 % des personnes vivant avec le VIH connaissant leur statut et 90,7 % de celles-ci étaient sous traitement. Dans l’ensemble, l’étude a montré que 81,4 % de toutes les personnes vivant avec le VIH dans le pays présentaient une charge virale supprimée.
Il est toutefois inquiétant de constater que des lacunes subsistent dans la connaissance du statut sérologique des jeunes de 15 à 24 ans (73,1 %).
Le professeur Khangelani Zuma, chercheur principal de l’étude, a déclaré que la stigmatisation liée au VIH persiste comme un problème important chez les personnes âgées de 15 ans et plus. «Il est essentiel de lutter contre la stigmatisation pour améliorer la qualité de vie et le bien-être des personnes vivant avec le VIH», soutient-il.