Environ 280.000 personnes tentent de se suicider chaque année en Afrique du Sud, révèlent lundi des experts à l’occasion du mois national de la prévention du suicide.
Alors que le pays est aux prises avec de nombreux défis, la tragique épidémie de suicide frappe silencieusement de nombreux Sud-africains, particulièrement les adolescents. Derrière des portes closes et des sourires voilés, un nombre croissant d’adolescents sont confrontés à des problèmes de santé mentale accablants, souvent aux conséquences tragiques.
Ce fléau resurgit en septembre, le mois national de la prévention du suicide en Afrique du Sud, une occasion de briser le silence et de sensibiliser les personnes dans le besoin.
«Bien que les données officielles sur les tentatives de suicide soient rares, on estime qu’environ 280.000 personnes tentent de se suicider chaque année dans le pays», a déclaré le Dr Shlomo Brook, psychiatre de Krugersdorp, arguant que ce chiffre est basé sur l’hypothèse selon laquelle pour chaque suicide, on compte environ 20 tentatives.
Dans la nation arc-en-ciel, le taux de suicide est de 23,5 pour 100.000 personnes, avec 14.000 décès par an, ce qui en fait la deuxième cause de décès chez les 15-29 ans.
Les répercussions du suicide et de l’automutilation sont profondes, affectant non seulement l’individu mais aussi sa famille et sa communauté sur le plan émotionnel, psychologique et économique.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), un enfant sur sept (14 %) entre 10 et 19 ans souffre d’un problème de santé mentale. Le suicide est la principale cause de décès dans cette tranche d’âge.
Une équipe de chercheurs a examiné près de 200 études mondiales auxquelles ont participé environ 700.000 patients. Les résultats montrent que près de la moitié (48,8 %) des personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale présentaient des symptômes avant leur 18e anniversaire.