Le gouvernement sud-africain doit renforcer les restrictions pour faire face à la troisième vague de la Covid-19 qui fait rage dans le pays, a indiqué mardi la directrice du Comité consultatif ministériel contre le coronavirus, Koleka Mlisana.
«Les rassemblements sociaux et le relâchement des Sud-Africains quand il s’agit de respecter les restrictions de confinement en vigueur ont alimenté cette hausse inquiétante des nouveaux cas de la Covid-19 que connait actuellement le pays», a déclaré Mme Mlisana.
Elle a souligné également qu’«au niveau individuel, les Sud-Africains ne respectent pas les gestes barrières tels que la distanciation sociale et le port de masques. Nous devons être des citoyens responsables».
«Si nous n’y parvenons vraiment pas, cela se répercutera sur le système de santé qui commence déjà à sentir la pression dû à la hausse des infections», a-t-elle dit, appelant à imposer des restrictions plus strictes pour remédier à cette situation.
L’Afrique du Sud, pays officiellement le plus touché du continent par la pandémie, a annoncé, dimanche, avoir retiré deux millions de vaccins Johnson & Johnson, en raison d' »un problème de non conformité » lors de sa fabrication aux Etats-Unis.
A la traîne dans la course à la vaccination, l’Afrique du Sud devait commencer à immuniser sa population de 59 millions au début du mois de février, avec un million de vaccins britanniques de l’alliance AstraZeneca/Oxford.
Ce premier lot avait été réceptionné début février en grande pompe, en présence du président Ramaphosa. Mais quelques jours plus tard, une étude révélant une efficacité « limitée » du vaccin d’AstraZeneca contre le variant sud-africain baptisé 501Y.V2, avait contraint le gouvernement à suspendre sa campagne de vaccination.
L’Afrique du Sud a traversé en janvier une deuxième vague de coronavirus, largement causée par le variant local réputé plus contagieux. Le pays compte actuellement plus de 1,7 million de cas d’infection et plus de 57.000 décès.
( Avec MAP )