La stabilisation de l’approvisionnement en électricité en Afrique du Sud doit être en tête des initiatives de réformes structurelles, surtout avec les défis permanents auxquels est confrontée la compagnie publique d’électricité Eskom, a indiqué le ministre des Finances Enoch Godongwana.
« Au cours des prochains mois, nous allons redoubler d’efforts pour résoudre la crise énergétique et veiller à ce que les réformes confrontées à des défis de mise en œuvre accèdent au soutien dont elles ont besoin pour progresser », a déclaré Godongwana lors d’un point de presse conjoint durant le weekend avec des responsables à la Présidence et au Trésor national pour faire le point sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre de l’opération Vulindlela au premier trimestre 2022.
Il a indiqué que l’exécutif planche actuellement sur des réformes dans des domaines clés, notamment la réalisation d’un approvisionnement adéquat et fiable en électricité et en eau durable qui répond à la demande dans le secteur de l’eau.
Le ministre a, toutefois, reconnu que certains pourraient être frustrés par la lenteur de la mise en œuvre de ces réformes sur le terrain.
L’opération Vulindlela a été lancée en octobre 2020 dans le cadre du plan de reconstruction et de relance économique.
Des députés sud-africains avaient mis en garde, vendredi, que le pays serait confronté à une crise de l’eau en plus de la crise d’approvisionnement en électricité qui plonge actuellement le pays dans le noir.
L’Afrique du Sud est confrontée depuis plus d’une décennie à une crise énergétique grave à cause du vieillissement des centrales énergétiques à charbon. Les Sud-africains vivent ainsi au rythme de délestages électriques récurrents imposés pour éviter un effondrement total du système de production.
Eskom est également aux prises avec une dette de plus de 26 milliards de dollars. Elle a vu sa crise s’aggraver davantage au cours de l’année dernière en s’enlisant dans l’une de ses pires performances avec plus de 650 heures de délestages.
Avec MAP
