L’Afrique du Sud se doit d’accélérer ses démarches pour être retirée de la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI), a déclaré jeudi le ministère du Commerce et de l’Industrie.
L’Afrique du Sud a été placée l’année dernière sur la « liste grise » du GAFI, ce qui signifie qu’elle présente des lacunes dans la lutte contre les flux financiers illicites, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
La Commission de la propriété intellectuelle des sociétés (CIPC) relevant du même département, a, toutefois, souligné avoir résolu deux lacunes majeures liées au Registre des bénéficiaires effectifs, garantissant ainsi aux autorités compétentes un accès rapide pour poursuivre les affaires impliquant le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, ainsi que la capacité d’imposer des sanctions correctives.
Le commissaire du CIPC, Rory Voller, a déclaré que la conférence en cours à Paris se prononcerait probablement sur le cas de l’Afrique du Sud dans les prochains jours. «La Commission avait rencontré de sérieuses difficultés pour inciter les entités, notamment l’Association bancaire d’Afrique du Sud, à s’impliquer dans la réalisation des évaluations», a-t-il déploré.
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Pour sa part, Joey Mathekga, un responsable de la Commission, a déclaré que l’entité poursuivait toujours ses enquêtes sur les cas de capture de l’État et que les affaires des compagnies publiques Transnet, South African Airways, Alexkor et Eskom avaient été renvoyées au procureur de l’État.
Dans une mise à jour en octobre, le Trésor national a indiqué que la plénière du GAFI avait annoncé neuf mises à niveau pour l’Afrique du Sud de son plan d’action en 22 points, dont huit ont été «largement traités» et un est «partiellement traité».
La liste grise a généralement un impact sur l’économie via divers canaux, notamment le PIB, les coûts de financement du gouvernement, les taux de change, les transactions transfrontalières et les marchés financiers.
