L’Afrique du Sud a besoin d’une approche audacieuse, coordonnée et axée sur la communauté pour lutter contre la criminalité qui gangrène le pays, a affirmé le Président Cyril Ramaphosa, mardi à Ekurhuleni (72 km de Pretoria).
«La criminalité a un impact direct sur l’économie nationale, car elle décourage l’investissement, perturbe l’activité commerciale et entraîne une augmentation des coûts de sécurité pour les entreprises», a déclaré M. Ramaphosa à l’ouverture d’un Sommet sur la police.
Il a expliqué que les maux sociaux tels que la pauvreté et les inégalités, le chômage, le manque d’opportunités, le patriarcat et la misogynie, ainsi que les structures familiales brisées ne sont que quelques-uns des problèmes qui contribuent à la criminalité et à la violence.
Le Président sud-africain estime donc encourageant que ce Sommet ait pour objectif principal d’adopter une approche plus globale du maintien de l’ordre, englobant non seulement la police, mais l’ensemble du système policier.
«Tout comme la criminalité est un problème qui touche toute la société, la lutte contre ce fléau doit être un effort de toute la société», soutient-il.
Notant que la situation sécuritaire en Afrique du Sud est complexe, il a indiqué que la police s’efforce de remplir son mandat face aux menaces émergentes qui incluent la criminalité transnationale organisée, l’exploitation minière illégale, les réseaux d’extorsion, le vol d’infrastructures économiques, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Dans cette même veine, le chef de l’Etat a souligné que le maintien de l’ordre ne peut réussir sans la participation active des communautés, appelant à un rôle plus important pour les forums de police communautaire (CPF), à l’autonomisation des citoyens et aux partenariats avec le secteur privé.
Dans le continent, l’Afrique du Sud détient le record de criminalité, ce qui en fait le pays le plus dangereux en Afrique. Le Nigéria et l’Angola suivent, se classant respectivement deuxième et troisième.
L’Afrique du Sud a enregistré 6953 meurtres au cours du 4è trimestre 2024, selon le ministère de la Police.
Les dernières statistiques sur la criminalité couvrant la période d’octobre à décembre 2024, présentées par le ministre Senzo Mchunu, précisent également que 11 803 cas de viol ont été enregistrés durant cette période.
Avec MAP