La Zambie perd environ 276.000 hectares de forêt chaque année, ce qui met en péril la stabilité environnementale et les moyens de subsistance des communautés rurales du pays, a révélé mardi Tiza Zyambo, membre fondateur du Réseau zambien de la biodiversité.
«De graves menaces pèsent toujours sur les écosystèmes zambiens, notamment l’empiètement, le braconnage, le commerce illégal d’espèces sauvages, les conflits entre les hommes et la faune et la déforestation galopante», a déclaré Mme Zyambo dans un message à l’occasion de la Conférence internationale de la jeunesse sur la biodiversité.
Relevant l’urgence d’une action commune pour faire face à la crise de la biodiversité dans le pays, l’écologiste a souligné l’importance de comprendre les valeurs de la biodiversité, de promouvoir des pratiques durables et d’intégrer les connaissances autochtones dans les stratégies de conservation.
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Les conséquences de la perte de biodiversité, retient-elle, sont profondes et profondément ressenties par les communautés qui dépendent de ces écosystèmes.
L’environnementaliste zambienne a, ainsi, appelé à l’adoption d’une pensée systémique, soulignant que le réseau complexe d’interdépendances dans les écosystèmes de la Zambie nécessite une approche holistique de la résolution des problèmes.
«La sécheresse actuelle a également entraîné une chute vertigineuse de la production de maïs cette année, menaçant encore davantage la sécurité alimentaire en Zambie», a déclaré Mme Zyambo, appelant à un engagement renouvelé envers l’accélération du Cadre de travail Kunming-Montréal pour la biodiversité et les Plans d’action stratégiques nationaux pour préserver notre planète pour les générations futures.
L’écologiste, qui a été sélectionnée comme l’une des 100 jeunes leaders environnementaux parmi un groupe de 9 000 candidats mondiaux, soutient que dans le sillage de la crise climatique, qui a plongé de nombreux pays dans des défis économiques et sociaux multiformes, les jeunes jouent un rôle majeur dans l’élaboration de stratégies d’inspiration locale et durables.
Malgré l’immensité des territoires sauvages et l’incroyable biodiversité qu’ils abritent, de nombreuses menaces pèsent encore sur les populations d’éléphants, de rhinocéros, de lions et de guépards et des autres espèces sauvages en Zambie. Le braconnage local, le trafic d’espèces sauvages, la dégradation des habitats naturels, le changement climatique ainsi que les conflits liés à la cohabitation avec les humains et espèces sauvages continuent de saper le travail de conservation des espèces, selon des rapports du Fonds mondial pour la nature (WWF).
Des sécheresses répétitives ont, par exemple, amené les populations locales à entrer en concurrence directe avec la faune sauvage pour les ressources en eau au cours des dernières années, souligne-t-on.