La tuberculose a causé plus de 56.000 morts en Afrique du Sud en 2024, bien qu’il s’agisse d’une maladie évitable et traitable, a révélé mercredi le ministre de la Santé, Aaron Motsoaledi.
«La tuberculose (TB) est l’une des maladies les plus anciennes et les plus mortelles, mais elle continue d’être un tueur silencieux en Afrique du Sud», a déclaré M. Motsoaledi, notant que cette pandémie a causé plus de décès que toutes les autres maladies infectieuses réunies, mais reçoit moins d’attention.
Il a ainsi souligné l’urgence de s’attaquer à cette crise de santé publique et a annoncé que la campagne «End TB», qui sera bientôt lancée, vise à réduire les décès liés à la tuberculose de 41 % d’ici 2035.
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Les remarques du ministre interviennent à la veille de l’événement commémoratif national de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose commémorée chaque année le 24 mars, afin de sensibiliser le public aux dangers de cette épidémie mondiale et de souligner les efforts visant à l’éliminer.
L’initiative «End TB» vise à tester cinq millions de personnes pour la maladie, en tirant parti du succès des stratégies de traitement du VIH pour contrôler la pandémie et prévenir la résistance aux
Médicaments, explique-t-on.
M. Motsoaledi a de même reconnu le lien étroit entre la tuberculose et le VIH/SIDA et a annoncé que la campagne intégrera la gestion de ces deux maladies, précisant que la tuberculose tue 80 % des personnes vivant avec le VIH.
Il a également évoqué le nouveau vaccin prometteur contre la tuberculose M72/AS01E, financé par la Fondation Gates et Wellcome, dont l’essai est mené par l’institut de recherches médicales Bill & Melinda Gates (Gates MRI), avec des résultats préliminaires attendus en 2027.
Dans le monde, la tuberculose tue plus de 3.500 personnes chaque jour et en frappe près de 30 000 autres, selon l’OMS. Elle fait payer un lourd tribut humain et social aux personnes touchées, à leurs familles et à leurs communautés.
La pauvreté, les inégalités, la malnutrition, les comorbidités, la discrimination et la stigmatisation sont les principaux moteurs de l’épidémie.