La sécheresse aggrave la crise de l’électricité en Zambie et au Zimbabwe

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Des millions de Zambiens et de Zimbabwéens ont plongé, cette semaine, dans le noir après les coupures de courant causées par une sécheresse sévère qui a diminué le débit des barrages.

La montée en flèche de la dette de ces deux pays d’Afrique australe les a empêchés d’importer suffisamment d’électricité pour amortir les pénuries, rapportent des médias locaux, notant que les pannes d’électricité portées à 24 heures ont étouffé les deux économies.

Selon le site Web de la Zambezi River Authority, le taux remplissage au barrage Kariba, l’un des plus grands réservoirs au monde situé sur la frontière entre le Zimbabwe et la Zambie, est à son niveau le plus bas depuis des décennies.

Cette situation sans précédent depuis 1996 impacte directement la capacité de production d’électricité des centrales hydroélectriques dont le Zimbabwe et la Zambie dépendent pour près de la moitié de leur besoins énergétiques.

En revanche, précisent les sites, même si les deux pays jouissaient d’une situation financière stable, ils n’auraient pas pu importer d’électricité puisque la compagnie d’électricité sud-africaine Eskom, le plus grand fournisseur de la région, s’est elle-même empêtrée dans une crise grave qui l’a contrainte à mettre en œuvre le niveau 6 du délestage électrique, soit le niveau le plus élevé.

Cette crise énergétique a exacerbé ainsi les difficultés économiques des deux pays. La dette souveraine de la Zambie atteindra 96 pc du produit intérieur brut l’année prochaine, tandis que le Zimbabwe ne pourra pas s’endetter davantage avant d’avoir réglé ses arriérés auprès des bailleurs de fonds internationaux.

Pour faire face à cette situation délicate, le Zimbabwe a plus que triplé les tarifs de l’électricité en octobre dernier et pense déjà à les augmenter davantage. La Zambie a également annoncé une augmentation de tarifs imminente.