La SADC intensifie ses efforts dans la lutte contre le blanchiment d’argent

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a indiqué, vendredi, avoir intensifié ses efforts pour renforcer l’intégrité financière, faire progresser les efforts régionaux de lutte contre le blanchiment d’argent et favoriser, ainsi, une croissance économique durable.

La Communauté souligne, dans un communiqué, que son Programme de renforcement des liens nationaux-régionaux (SNRL) accorde la priorité à une visibilité accrue, dans le but de renforcer la cohésion régionale et le soutien pour relever les défis critiques, tels que le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et le financement de la prolifération des armes dans la région.

À la tête de cette initiative se trouve le Comité de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, créé en 2023 en vertu du Protocole de la SADC sur la finance et l’investissement. Le Comité dirige les stratégies régionales visant à atténuer les crimes financiers et leurs conséquences socio-économiques, favorisant ainsi la collaboration et la résilience entre les États membres, explique-t-on.

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Le Groupe d’action financière (GAFI), l’organisme mondial de surveillance du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme, établit des normes internationales pour prévenir les activités illicites et leur impact sociétal.

Reconnaissant la complexité croissante du blanchiment de capitaux et la nécessité de contre-mesures robustes, la réunion des ministres des Finances de la SADC de 2023 a recommandé de modifier l’annexe 12 du Protocole de la SADC sur les finances et l’investissement. Ces amendements visent à intégrer des dispositions sur la lutte contre le financement du terrorisme et la lutte contre le financement de la prolifération, garantissant ainsi l’alignement sur les recommandations du GAFI.

Les États membres de la SADC sont censés intégrer les recommandations de l’organisme mondial dans leurs cadres respectifs de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Maurice est en tête à cet égard, ayant intégré les 40 recommandations du GAFI. Cependant, cinq États membres, à savoir l’Afrique du Sud, la Tanzanie, le Mozambique, la Namibie et la RDC, figurent actuellement sur la liste grise du GAFI, en raison de lacunes dans leurs cadres.

Ils sont encouragés à collaborer pour remédier à ces lacunes, avec le soutien du Comité de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme de la Communauté de développement de l’Afrique australe.