La République tchèque rejette les propositions de l’UE de Pacte migratoire et de neutralité carbone

République tchèque

Le Premier ministre tchèque Andrej Babis a rejeté jeudi, les propositions de l’Union européenne dévoilées la veille concernant le nouveau « Pacte sur la migration et l’asile » et la neutralité carbone.

« J’ai un gros problème avec cela », a déclaré Andrej Babis, à propos des propositions du « Pacte européen sur la migration et l’asile », avant de quitter Prague pour rencontrer Ursula von der Leyen, en compagnie de ses homologues polonais et hongrois.

Les pays du groupe de Visegrad (Pologne, Hongrie, République tchèque, et Slovaquie), qui refusent d’accueillir des migrants, avaient rejeté avec véhémence le précédent plan de l’UE visant à les répartir sur la base de quotas obligatoires.

En présentant sa nouvelle réforme, qui met tous les Etats de l’UE à contribution, la Commission espère surmonter leur opposition.

« A première vue, il semble que la Commission européenne n’ait toujours pas compris que pour arrêter la migration illégale, nous devons arrêter les migrants illégaux lorsqu’ils arrivent sur le sol européen », a dit M. Babis.

Le Premier ministre tchèque a rejeté la proposition selon laquelle les pays qui ne veulent pas accepter de migrants devraient assurer leur rapatriement.

Le nouveau « Pacte européen sur la migration et l’asile » prévoit que les pays de l’UE qui ne veulent pas prendre des demandeurs d’asile en cas d’afflux devront en revanche participer au renvoi des déboutés du droit d’asile depuis le pays européen où ils sont arrivés vers leur pays d’origine.

Le Premier ministre tchèque a aussi critiqué l’objectif de l’UE de parvenir à la neutralité carbone en 2050, déjà critiqué par la Pologne.

Les quatre pays du groupe de Visegrad s’en tiennent tous au charbon comme source majeure d’énergie. La Commission européenne propose de réduire de 55% les émissions de l’UE d’ici 2030 par rapport à 1990, soit bien davantage que l’objectif actuel de -40%.