La République dominicaine va expulser 10.000 migrants haïtiens illégaux par semaine

La République dominicaine a annoncé mercredi qu’elle allait entamer l’expulsion de 10.000 Haïtiens sans-papiers par semaine.

Le porte-parole du gouvernement, Homero Figueroa, a déclaré aux journalistes que le gouvernement avait pris cette décision après avoir constaté un « excès » de migrants haïtiens en République dominicaine.

Les autorités ont également décidé de renforcer la surveillance et le contrôle des frontières, a-t-il ajouté.

L’année dernière, la République dominicaine a expulsé plus de 174.000 personnes qu’elle considère comme Haïtiennes, et au cours du premier semestre de 2024, elle en a expulsé au moins 67.000 de plus.

Le président Luis Abinader a annoncé à l’Assemblée générale des Nations Unies qu’il prendrait des « mesures drastiques » si la mission de l’ONU déployée en Haïti échouait.

La Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) a été déployée dans le pays pour aider la police locale à faire face à la violence des gangs.

Les gangs en Haïti contrôlent 80% de la capitale Port-au-Prince, et la violence a provoqué le déplacement de milliers de personnes.

Le nombre de personnes confrontées à une faim aiguë en Haïti atteint désormais la moitié de la population de ce pays, où la situation humanitaire s’aggrave à cause de la violence des gangs, a indiqué l’organisation des Nations Unies.

Selon le Programme alimentaire mondial onusien (PAM), Haïti continue de faire face à une crise importante, 5,4 millions de personnes luttant pour se nourrir et nourrir leur famille chaque jour, ce qui représente l’une des proportions les plus élevées de personnes en insécurité alimentaire aiguë dans le monde.