La Présidence sud-africaine qualifie d’«inquiétantes» les menaces du retrait du gouvernement

La Présidence sud-africaine trouve «inquiétant» que des partis politiques menacent de se retirer du Gouvernement d’union nationale (GNU), formé après les récentes élections générales, lorsque des conflits surviennent, a indiqué jeudi son porte-parole, Vincent Magwenya.

Cette inquiétude fait suite à la déclaration du leader de l’Alliance Démocratique (DA), John Steenhuisen, suggérant que l’avenir du gouvernement de coalition pourrait être menacé si le projet de loi portant modification des lois sur l’éducation de base (BELA) était promulgué par le Président Cyril Ramaphosa.

Lors d’une conférence de presse au Cap (1450 km de Pretoria), M. Magwenya a souligné le besoin crucial de mécanismes efficaces de résolution des conflits au sein du GNU.

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«Il est inquiétant de constater que chaque fois qu’il y a un conflit, on entend des menaces contre la stabilité du gouvernement», a-t-il souligné, arguant que ces menaces ne visent pas seulement le Président, mais aussi la stabilité du pays et des Sud-africains.

Bien que le parti de l’Alliance démocratique fasse partie du gouvernement d’unité nationale, il est fermement opposé au projet de loi, que soutient le Congrès national africain (ANC).

Il a exhorté Ramaphosa, chef de l’Etat et président de l’ANC, à renvoyer le projet de loi BELA au Parlement pour qu’il soit amendé, afin de le rendre conforme à la Constitution. «La DA ne permettra pas à l’ANC d’éroder davantage les pouvoirs des organes directeurs des écoles en utilisant le projet de loi BELA», a mis en garde Steenhuisen.

La loi BELA vise à modifier le fonctionnement du secteur de l’éducation de base, notamment la loi sur les écoles sud-africaines de 1996 et la loi sur l’emploi des éducateurs de 1998 pour tenir compte de l’évolution du paysage éducatif depuis la promulgation de la législation initiale.