La mobilisation des ressources nationales, à travers l’augmentation des recettes publiques par le biais de la fiscalité reste le fondement pour que les pays parviennent à la viabilité budgétaire et atteignent les Objectifs de développement durable (ODD), c’est l’une des conclusions des ministres des Finances du G20, réunis mercredi et jeudi au Cap (1470 km de Pretoria).
Les ministres ont surtout soulevé la question de la difficulté des pays en développement à mobiliser des ressources nationales et à bénéficier des réformes fiscales internationales.
Ils ont ainsi appelé les partenaires de la Plateforme de collaboration sur la fiscalité (PCT) et les organisations régionales à coordonner et à rendre compte des progrès réalisés dans le renforcement des cadres de renforcement des capacités, afin d’améliorer l’efficacité et l’efficience de l’assistance technique, comme indiqué dans la Déclaration ministérielle du G20 de Rio de Janeiro sur la coopération fiscale internationale.
Le Fonds monétaire international (FMI) a été prié d’établir un rapport sur la manière de renforcer les administrations fiscales, dans le prolongement de sa note «Options alternatives pour la mobilisation des recettes».
La réunion de deux jours a également appelé à un partage d’informations par l’Organisation de coopération et de développement économiques pour «rendre compte des progrès réalisés dans l’échange d’informations vraisemblablement pertinentes concernant l’immobilier pour lutter contre la fraude et l’évasion fiscales sur une base volontaire».
Les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales des pays membres du G20 affirment qu’ils attendent avec impatience que l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) rende compte de son plan de travail pour proposer des simplifications, promouvoir la certitude fiscale et réduire les coûts de conformité tout en préservant l’intégrité des règles fiscales existantes.
Ils ont de même souligné la nécessité d’un système fiscal international inclusif, efficace et stable, encourageant un engagement continu et constructif avec les parties dans le cadre des discussions en cours sur l’élaboration d’une convention-cadre des Nations Unies sur la coopération fiscale internationale.
Les participants ont également salué la poursuite des discussions sur l’agenda fiscal international, dans le but de parvenir à un large consensus et de maximiser les synergies entre les forums internationaux existants.
La réunion a également pris note des progrès réalisés sur la solution à deux piliers, qui propose de résoudre les problèmes de fiscalité émanant de l’économie numérique en réaffectant d’abord certains droits d’imposition aux juridictions de marché et en introduisant ensuite un impôt minimum mondial.
Les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales du G20 ont planché, deux jours durant au Cap, sur plusieurs questions d’intérêt commun, dans un contexte marqué par l’absence de membres influents et par des divergences sur certaines questions.
Le G20 Finance Track est l’une des seules plateformes mondiales où les ministres des Finances du monde entier se réunissent pour discuter de l’économie mondiale et de son architecture. Les dirigeants présentent également généralement les questions que leurs pays souhaiteraient faire progresser.