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La migration de main-d’œuvre, facteur de développement socio-économique durable en Afrique

La migration de main-d’œuvre en Afrique, lorsqu’elle est bien gérée, peut contribuer au développement socio-économique durable des pays d’origine, de transit et de destination grâce au transfert de fonds, de connaissances et d’expériences et offrir des opportunités aux travailleurs migrants, ont indiqué des participants à une Consultation continentale sur le projet de loi type sur la migration de main-d’œuvre dans le continent.

Initiée par le Parlement panafricain (PAP), basé à Johannesburg, cette consultation a montré que le franchissement des frontières nationales à la recherche d’un emploi décent et de moyens de subsistance, associé à la mondialisation, aux changements démographiques, aux conflits, aux inégalités de revenus et au changement climatique, sont restés les principaux moteurs de la migration internationale.

Notant que la migration de main-d’œuvre fait partie intégrante du monde globalisé d’aujourd’hui, des intervenants ont déclaré que les avantages et les gains de la migration de main-d’œuvre peuvent être compromis lorsque les politiques migratoires ne sont pas fondées sur les droits et des données probantes, ne tiennent pas compte des questions de genre et ne sont pas suffisamment liées aux politiques de l’emploi. Une migration de main-d’œuvre mal gérée réduit les possibilités de travail décent et augmente le risque d’exploitation des travailleurs migrants, ce qui entrave à son tour le potentiel de développement de la migration, explique-t-on.

La consultation a également révélé qu’une proportion importante de travailleurs migrants originaires et internes d’Afrique ont un accès limité à des voies de migration sûres, ordonnées et régulières. La plupart des travailleurs migrants sont concentrés dans des professions peu et semi-qualifiées, principalement dans l’économie informelle, avec des conditions de travail précaires et où des déficits de travail décent se présentent sous la forme de bas salaires, de mauvaises conditions de travail et de vie, d’un accès limité à la protection sociale.

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Abordant le dispositif législatif, les participants ont fait constater que les dispositions relatives à la migration de main-d’œuvre sont généralement dispersées dans un vaste éventail de lois, traitant entre autres de l’immigration, de l’emploi, de la protection sociale, de la fiscalité et du commerce. Dans ce contexte, le Parlement panafricain, en tant qu’organe législatif de l’Union africaine (UA), joue un rôle crucial dans la promotion de l’harmonisation des lois des États membres qui garantissent une gouvernance efficace de la migration de main-d’œuvre, notamment par l’élaboration d’une loi type sur la migration de main-d’œuvre en Afrique.

Cette loi type servirait de cadre directeur aux États membres de l’UA pour élaborer ou réviser leurs lois nationales sur la gouvernance de la migration de main-d’œuvre, en veillant à leur alignement sur les normes internationales du travail. Reconnaissant qu’une gouvernance efficace de la migration de main-d’œuvre est le moyen durable de réduire le trafic et la traite des personnes sur le continent africain, le PAP a adopté le 11 novembre 2022 une résolution sur l’élaboration d’une loi type sur la migration de main-d’œuvre en Afrique.

Le Parlement panafricain, basé à Johannesburg, en Afrique du Sud, est une Assemblée consultative de l’Union africaine qui regroupe les députés des pays membres. Il a été créé en vertu de l’article 5 de l’Acte constitutif de l’UA et installé officiellement dans ses fonctions le 18 mars 2004.

Chaque État membre est représenté au sein du PAP par cinq parlementaires issus de la majorité et l’opposition, dont au moins une femme, élus ou désignés par leurs parlements ou organes législatifs nationaux.

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