La lutte contre la menace des armes biologiques sous la loupe d’experts à Abidjan

La capitale économique ivoirienne, Abidjan, a abrité récemment les travaux d’une rencontre dédiée à la sensibilisation et la mise en œuvre de la convention sur la lutte contre les armes biologiques et à la promotion de son universalisation, et organisée en coordination avec le Bureau des Nations Unies pour les Affaires de Désarmement (UNODA).

Placé sous le thème « sensibilisation et renforcement des capacités en matière de biosécurité et de bio-sûreté », ce conclave de deux jours a été organisé à l’initiative de la Commission pour l’Interdiction des Armes de Destruction Massive de la Côte d’Ivoire (CIADM-CI), en coordination avec le soutien de l’Union Européenne, des USA et du Canada. Il a rassemblé un aréopage d’intervenants dont des chercheurs et experts internationaux, des analystes, des responsables sécuritaires et des militaires ivoiriens, ainsi que des professionnels de la santé et les services de la protection civile, rapporte la presse ivoirienne.

Ce rendez-vous a servi d’occasion pour les participants de prendre connaissance des multiples dispositions internationales en la matière et de partager les expériences et les bonnes pratiques de pays à la pointe de la réglementation en biosécurité, et surtout d’insister sur la mutualisation des efforts et de favoriser la coopération pour une lutte plus efficace contre la menace des armes biologiques.

« La Côte d’Ivoire a toujours œuvrer en faveur de la paix et de la sécurité internationale, c’est pourquoi notre pays a signé et ratifié la convention interdisant l’utilisation des armes de destruction massive y compris les armes biologiques qui sont au cœur de cette activité de sensibilisation et de vulgarisation », a indiqué le Général de Brigade, Sakho Issa, représentant le ministre ivoirien de la Défense.

« Cette rencontre permet de mieux s’approprier la convention (….). Le succès de sa mise en œuvre repose sur la mutualisation de nos efforts, de nos forces et de nos moyens », a-t-il ajouté, rappelant l’engagement de son pays à s’inscrire à toutes les initiatives internationales de promotion de la sécurité humaine et collective et de la paix et de la sécurité internationales.

A travers cette adhésion, explique M. Sakho, « le gouvernement ivoirien renforce ses engagements en matière de désarmement, de non- prolifération des armes de destruction massive et de lutte contre le terrorisme ».

Le représentant du Bureau des Nations Unies pour les Affaires de Désarmement, Rémi Bacouillard, a indiqué, quant à lui, qu’au-delà de la non-prolifération des armes biologiques, la convention de mise en œuvre de manière « adaptée et cohérente » peut renforcer les objectifs de développement durable en particulier ceux concernant la santé publique.

Pour sa part, le conseiller politique de l’ambassade du Canada en Côte d’Ivoire, Christian Gour, a fait savoir que son pays a mobilisé plus de 30 milliards de FCFA à des programmes de réduction de la menace en Afrique, réalisés en étroite collaboration avec les centres africains de contrôle et de prévention des maladies, des pays partenaires et des organisations internationales.

De son côté, la Cheffe Politique Presse, Information de la Délégation de l’Union Européenne en Côte d’Ivoire, Martina Borovac Pecarevic, a salué l’engagement de la Côte d’Ivoire pour la mise en œuvre de la Convention et le renforcement de ses mécanismes en la matière.

A noter que l’organisation de cette rencontre intervient après celle tenue en mai dernier en faveur des douanes africaines portant sur le risque chimique.