Les Africains se tiennent aujourd’hui debout, fiers et dignes, alors qu’ils commémorent le 62e anniversaire de la fondation de l’Organisation de l’Unité Africaine, devenue aujourd’hui l’Union Africaine, un puissant symbole d’une histoire commune, d’une identité partagée et d’une volonté déterminée, a indiqué, lundi à Johannesburg, le président du Parlement panafricain (PAP), Fortune Charumbira.
«Le 25 Mai 1963, nos dirigeants visionnaires se sont réunis à Addis-Abeba et ont ouvert un nouveau chapitre dans le destin de notre continent, en proclamant, avec courage et clarté, le droit de l’Afrique à l’autodétermination, à l’unité et au développement», a souligné M. Charumbira dans un communiqué.
Il a ajouté que ces dirigeants ont allumé la flamme du panafricanisme, une lumière qui continue de guider notre marche vers la souveraineté, la dignité et le progrès collectif.
Rappelant le thème de l’Union Africaine pour 2025: «Justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine par les réparations», le président du PAP a déclaré qu’aujourd’hui nous sommes appelés non seulement à nous souvenir de notre passé, mais aussi à façonner activement notre avenir. Ce thème, a-t-il dit, fait écho à des siècles d’injustices, esclavage, domination coloniale, racisme systémique et marginalisation économique, qui ont longtemps miné le potentiel des peuples africains, tant sur le continent qu’à travers le monde.
«En tant que Parlement Panafricain, nous réaffirmons notre engagement résolu envers cette cause. La justice réparatrice ne se limite pas à une compensation financière, elle concerne la vérité, la guérison et la transformation», a indiqué M. Charumbira. Et d’expliquer qu’il s’agit de reconnaître les crimes historiques, de tenir pour responsables ceux qui en ont bénéficié et de garantir une réparation qui restaure la dignité, reconstruit la confiance et réforme les systèmes perpétuant encore aujourd’hui l’inégalité.
Lire aussi : Qui sont les cinq candidats à la présidence de la BAD ?
Le président de l’institution législative panafricaine a affirmé, à cette occasion, que la revendication des réparations n’est pas une supplique, mais un droit fondé sur le droit international, la conscience morale et les preuves historiques. C’est un appel adressé au monde pour faire face à l’héritage de l’exploitation et s’unir à l’Afrique, afin de construire un avenir fondé sur l’équité, le respect mutuel et la justice.
Notant que cette année marque également le 21e anniversaire du Parlement Panafricain, il a renouvelé l’engagement de l’institution à être la voix des peuples africains, un organe de contrôle de la responsabilité continentale et une plateforme de dialogue, de législation et de changement progressiste.
«Nous continuerons à porter la voix des marginalisés, à promouvoir des politiques inclusives et à plaider pour l’intégration de la diaspora africaine dans notre programme de développement», a-t-il assuré.
Et d’ajouter qu’en ce Jour de l’Afrique, «puissions-nous être inspirés par les sacrifices du passé, renforcés par les opportunités du présent et unis dans notre vision d’un avenir juste et digne».
La Journée de l’Afrique, célébrée le 25 Mai, est un moment opportun pour réfléchir à l’esprit du panafricanisme qui relie le passé au présent et aux aspirations du continent pour l’avenir.