La France et cinq pays du G5 Sahel en Sommet à N’Djamena

Le Président français Emmanuel Macron participera finalement en visio-conférence au Sommet du G5 Sahel qui se tient lundi et mardi à N’djamena au Tchad, a annoncé l’Elysée.

Le Chef de l’Etat français échangera lundi, à huis clos, avec les Présidents des pays membres du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad), avant de les retrouver dans le cadre d’une visioconférence élargie aux partenaires du G5, les partenaires européens et les institutions européennes engagés dans la région.

La France et les pays du G5 Sahel devront faire le point, à cette occasion, notamment sur la situation politique dans la région et les défis sécuritaires face aux groupes djihadistes.

Selon les médias français, la France veut plaider, lors du Sommet de N’djamena, pour « un sursaut diplomatique et politique » des pays du G5. Paris souhaiterait aussi alléger l’engagement de la France dans la région.

Lors du sommet de N’Djamena, Paris devrait évaluer la possibilité d’un redimensionnement du dispositif Barkhane, la force française composée de quelque 5.100 militaires déployée depuis 2014 au Sahel pour lutter contre les groupes djihadistes, avait indiqué récemment M. Macron.

Le chef de l’Etat avait expliqué cet éventuel « ajustement » par les succès obtenus et l’implication plus grande des partenaires européens de la France, dans le cadre de l’opération Tabuka.

Dernièrement, la ministre française des Armées, Florence Parly, s’était félicitée « des succès militaires importants » remportés par Barkhane en 2020, à la fois en neutralisant plusieurs hauts responsables de groupes terroristes dont le leader d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), l’Algérien Abdelmalek Droukdal, tué en juin dernier dans le nord du Mali, et Bah Ag Moussa, décrit comme le « chef militaire » du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda, neutralisé en novembre, et « en attaquant leurs chaînes logistiques pour les désorganiser ».

Cinquante-et-un soldats français ont été tués en opération au Sahel depuis 2013, selon un bilan de l’état-major des armées, relayé par la presse de l’hexagone.

source : FAAPA