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La dette de l’Afrique du Sud devrait culminer à 77 % du PIB en 2025 (budget)

La dette budgétaire de l’Afrique du Sud devrait atteindre cette année un pic de 77 % du PIB, en raison de plusieurs facteurs contraignants, alors que le gouvernement s’efforce de maîtriser un surendettement, a annoncé, jeudi au CAP, le ministre des Finances, Enoch Godongwana.

Ce chiffre alarmant est supérieur aux projections précédentes, lorsque l’on estimait que la dette du pays par rapport au PIB avait atteint un pic de 76 % lors des budgets précédents, ce qui en fait le niveau le plus élevé jamais enregistré.

S’exprimant lors de la présentation devant le Parlement d’un nouveau projet de budget 2025, le troisième en deux mois, M. Godongwana a déclaré que la dernière révision était en partie due à l’impact que les tensions commerciales mondiales sont susceptibles d’avoir sur les prévisions de croissance de l’Afrique du Sud.

Interpellé par des députés de l’opposition, le ministre a nié que le gouvernement soit en train de perdre la guerre contre la hausse excessive de la dette publique, tout en admettant que cela ne peut pas non plus être minimisé.

Le coût du service de la dette reste élevé, s’élevant à plus de 72 milliards de dollars (1.300 milliards de rands) pour les trois prochaines années. Autrement dit, rien qu’en 2025-2026, l’Afrique du Sud dépensera environ 1,2 milliard de rands par jour pour le service de la dette, soit plus que ce qu’elle dépense pour les services de la santé, la police et l’éducation de base.

En réaction à ces chiffres, le président de la Commission parlementaire des finances, Joe Maswanganyi, estime que le coût du service de la dette publique doit être renégocié avec les partenaires.

Alors que le processus pour l’adoption du nouveau projet de budget 2025 a redémarré, mercredi, après deux tentatives infructueuses depuis février dernier, les présidents des commissions parlementaires semblent confiants que la troisième fois sera la bonne.

Les deux précédentes tentatives ont achoppé sur le refus par certains partis politiques, y compris de l’Alliance démocratique (DA au pouvoir), de toute augmentation de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) pour combler un énorme déficit budgétaire de plus de trois milliards de dollars.

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