La dépendance de l’Afrique du Sud du charbon expose son économie à un danger réel, avec la baisse des exportations et la perte de milliers d’emplois consécutives aux décarbonations des activités des entreprises, révèle un rapport publié lundi par un organisme de surveillance.
«L’économie sud-africaine pourrait perdre des milliards de revenus d’exportation et des milliers d’emplois alors que de plus en plus de pays et d’entreprises recherchent des importations sans carbone», souligne Net Zero Tracker.
Le groupement formé de quatre organisations à but non lucratif, qui suit les engagements nets zéro, précise que 78 % des exportations sud-africaines, d’une valeur de 135 milliards de dollars, sont échangées avec 139 juridictions ayant mis en place des objectifs de zéro émission nette. Collectivement, ces exportations soutiennent plus de 1,2 million d’emplois nationaux, indique le rapport.
Il relève que l’Afrique du Sud est «particulièrement vulnérable», alors que les entreprises décarbonent leurs chaînes d’approvisionnement et que les pays pénalisent les importations à forte intensité de carbone.
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L’un des moteurs de la lutte contre la décarbonisation est le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF) de l’Union européenne. Adoptée en 2022, cette politique impose un prix du carbone sur les importations de biens tels que l’acier, l’aluminium et le ciment en provenance de pays ayant des normes environnementales moins strictes.
Une période de test a débuté en octobre 2023 avant l’entrée en vigueur complète de la loi en 2026.
La Banque centrale sud-africaine a auparavant averti que les tarifs douaniers basés sur le carbone pourraient réduire les exportations du pays jusqu’à 10 %.
L’Afrique du Sud est l’un des plus grands pollueurs au monde et produit environ 80 % de son électricité à partir du charbon.
