La Côte d’Ivoire instaure des périodes de fermeture de pêche

La Côte d’Ivoire va instaurer des périodes de fermeture de pêche en mer et dans des plans d’eau douce pour freiner la baisse du nombre de poissons, a annoncé mercredi le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré.

La mesure, appliquée pendant quelques mois l’an dernier pour la pêche en mer, est cette année étendue à des plans d’eau douce, notamment les lagunes d’Aby et de Grand-Lahou (sud) du 1er au 31 août et les lacs de Kossou (centre) et de Buyo (sud) du 1er septembre au 31 octobre.

En mer, comme l’an dernier, la pêche sera interdite aux « unités artisanales », tout le mois de juillet et du 1er juillet au 31 août pour les « unités semi-industrielles et industrielles », pour toutes les espèces sauf le thon. Pour les gros navires thoniers, elle avait été interdite du 1er janvier au 13 mars.

« L’objectif de cette fermeture est de permettre au stock de poissons de se reconstituer, garantir un environnement sain et durable, et assurer une pêche plus prospère à long terme pour la communauté de pêcheurs », a déclaré le ministre lors d’une conférence de presse.

Il a également alerté sur la baisse de la production nationale de poissons issus de la mer et des plans d’eaux, passée de 104.233 tonnes en 2016 à 68.711 tonnes en 2020, pointant notamment « la pêche illicite »..

Cette tendance entraîne, selon lui, « une dépendance abyssale vis-à-vis des importations » qui représentent 82% des besoins de consommation annuelle, estimés à 25 kg par an et par habitant.

Le ministre a estimé que la production de poissons va passer de 55 522 tonnes en 2022 à 84 000 tonnes à fin 2025 pour atteindre 127 000 tonnes dès la fin 2027.

La Côte d’Ivoire est à sa deuxième année consécutive à mettre en œuvre le repos biologique à l’instar de son voisin le Ghana.