La Côte d’Ivoire et la BM soulignent le rôle majeur du secteur privé pour booster les investissements à l’horizon 2030

Banque Mondiale

Le gouvernement ivoirien et la Banque Mondiale ont décidé, mardi à Abidjan, d’engager un dialogue stratégique avec le secteur privé, à l’effet d’accélérer et de booster les investissements nationaux et étrangers à l’horizon 2030.

Dans ce cadre, une réunion de travail a été organisée par le ministère ivoirien de l’Economie, du Plan et du Développement, en partenariat avec la Banque mondiale dans le but d’identifier, avec le secteur privé, des options concrètes pour dynamiser les investissements en Côte d’Ivoire, tout en tenant compte des réformes clés à inscrire dans le Plan National de Développement (PND) en cours, rapporte mercredi la presse locale.

Lors de ces échanges, l’accent a été mis aussi sur les meilleures pratiques mises en œuvre par des pays « pairs » qui ont su créer un environnement propice à la croissance des investissements privés nationaux en vue d’attirer les investissements étrangers.

S’exprimant à cette occasion, la ministre ivoirienne de l’Économie, du Plan et du Développement, Mme Nialé Kaba a fait savoir que la contribution attendue du secteur privé au financement de ce processus s’élève à 74 %.

«Le gouvernement s’est résolument engagé à stimuler davantage l’investissement privé, à promouvoir l’entrepreneuriat local, et à capter les investissements Directs Étrangers (IDE) pour favoriser la création d’emplois, notamment pour les jeunes et les femmes», a-t-elle dit.

Elle a relevé la persistance de nombreux défis et ce, malgré les réformes structurelles et les efforts déployés, notant que ces défis concernent le développement du secteur privé, la diversification de l’économie et l’attraction durable des IDE.

Chiffres à l’appui, la ministre a évoqué le niveau du crédit à l’économie, qui représentait 23,87 % du PIB en Côte d’Ivoire à fin 2023, déplorant le fait que « l’accès au crédit reste une contrainte majeure pour 70 % des entreprises ».

De son côté, le président de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), Ahmed Cissé a axé son intervention sur les attentes du secteur privé, tout en préconisant que les investissements étrangers soient systématiquement réalisés en partenariat avec les entreprises locales. La finalité, a-t-il expliqué, est de favoriser une meilleure appropriation et un transfert de compétences.

Et de conclure à la nécessité d’impliquer activement le secteur privé dans l’élaboration et la mise en œuvre du prochain Plan National de Développement (PND) 2026-2030.

Avec MAP