La compagnie aérienne sud-africaine (SAA) a désespérément besoin d’un partenaire en capital

La compagnie aérienne sud-africaine (SAA)

La compagnie aérienne sud-africaine (SAA) se dirige à nouveau vers un «krach», trois ans après sa sortie d’un plan de sauvetage, a révélé mardi son directeur commercial, Tebogo Tsimane.

«South African Airways a besoin d’un partenaire en capital de toute urgence pour la sauver et éviter des difficultés financières, suite à une transaction ratée», a déclaré M. Tsimane lors d’une rencontre d’aviation.

Plus tôt cette année, le Trésor national a signalé une perte pour le transporteur aérien national de 45 millions de dollars (822 millions de rands).

Le responsable commercial a souligné que SAA avait besoin d’un investisseur rapidement, faute de quoi elle serait confrontée à des difficultés financières, arguant que pour réussir, la compagnie avait besoin d’un actionnaire privé détenant une participation majoritaire.

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Wayne Duvenage, de l’Organisation Undoing Tax Abuse (Outa), a convenu avec M.Tsimane que la compagnie aérienne avait un besoin urgent de capitaux.

«Sans un partenaire en capital qui détient une participation majoritaire, SAA ne sera pas rentable et devra compter sur de futurs renflouements ou faire face à la fermeture», a-t-il déclaré.

Il a de même expliqué qu’en tant qu’entreprise publique à part entière, de nombreux facteurs s’opposent à sa réussite dans un secteur hautement complexe, compétitif et en évolution rapide qui exige expertise et agilité.

«Les compagnies aériennes doivent rivaliser sur les prix et les services et s’assurer de systèmes de tarification agiles et d’une expertise opérationnelle si elles veulent survivre. La compagnie sud-africaine manque de compétences dans la plupart de ces domaines», a déclaré M. Duvenage.

En mars dernier, l’Afrique du Sud a mis fin à un accord visant à vendre une participation majoritaire dans sa compagnie aérienne nationale, après avoir échoué à s’entendre sur une valeur et d’autres conditions après trois ans de négociations, selon l’ancien ministre des Entreprises publiques, Pravin Gordhan.

M. Gordhan a révélé que le gouvernement avait prévu de céder 51 % de la compagnie déficitaire SAA au groupe Takatso, composé de Global Airways et de la société de capital-investissement Harith General Partners, mais les négociations ont été annulées.

L’échec de l’accord de vente de la SAA constitue un coup dur pour les efforts du gouvernement visant à vendre les entités publiques non essentielles et à maîtriser la dette publique globale qui devrait grimper pour 2024-2025 jusqu’à 290 milliards de dollars (5.500 milliards de rands).