La compagnie aérienne SAA interdit aux pilotes sud-africains l’accès à leurs postes jusqu’à ce qu’ils acceptent les nouvelles conditions d’emploi

compagnie aérienne SAA

Les pilotes de la compagnie aérienne sud-africaine (SAA) seront interdits d’accéder à leur lieu de travail, dès ce vendredi, s’ils n’acceptent pas les nouvelles conditions d’emploi, ont annoncé jeudi les dirigeants de la compagnie.

Les membres de l’Association des pilotes de la South African Airways (SAAPA) ont reçu un préavis de «lock-out» de 48 heures et seront exclus du lieu de travail à compter de ce vendredi à midi, jusqu’à ce qu’ils acceptent les nouvelles dispositions, a souligné l’équipe chargée du plan de sauvetage de la compagnie.

Le président de la SAAPA, Grant Back, avait déclaré que les pilotes rejettent les nouvelles conditions, y compris l’offre du gouvernement de réduire à trois mois de salaires différés au lieu des huit mois auxquels les employés ont droit en vertu du droit du travail et des conditions du plan de sauvetage en cours.

« Les nouveaux termes et conditions proposés sont justes et compétitifs pour une compagnie aérienne régionale africaine », ont estimé les dirigeants de la compagnie publique dans un communiqué, soulignant que les pilotes concernés n’auront droit à aucune rémunération ou avantage pendant la durée du « lock-out ».

Les pilotes disposent « d’avantages très étendus et somptueux », ont-ils fait observer, notant que le lock-out affectera 383 pilotes membres de la SAAPA.

« La SAA a l’une des bases de coûts les plus élevées en termes de salaires des pilotes, d’indemnités, de congés, de maladie et de remboursement de voyage au niveau international. Cela ne peut pas continuer si on tient à faire réussir le sauvetage de SAA », ont-ils insisté.

Sur les quelque 4500 employés de la SAA, environ 3200 ont accepté des conditions de départ et 1300 sont toujours en consultation pour licenciement.

La SAA a essuyé des pertes estimées à plus de 10 milliards de rands (près de 600 millions de dollars) durant les deux dernières années, selon le rapport financier annuel de la compagnie, présenté récemment au parlement sud-africain par le ministre des Entreprises publiques.

( Avec MAP )