La banque centrale du Botswana a abaissé, mardi, son taux directeur de 25 points de base, le ramenant de 2,4 % à 2,15 %, dans un contexte d’inflation équilibrée.
Le Comité de politique monétaire (MPC) de la Banque a souligné, dans un communiqué, que cette mesure vise à soutenir l’activité économique, surtout avec la maitrise de l’inflation globale qui s’est établie à 3,1 % le mois dernier et devrait rester dans la fourchette cible de 3 à 6 % à moyen terme.
«Les risques pesant sur cette trajectoire d’inflation ont été jugés équilibrés», a déclaré le Comité, notant toutefois que l’inflation pourrait être plus élevée que prévu si les prix internationaux des matières premières augmentent au-delà des prévisions actuelles, si les contraintes d’approvisionnement et de logistique persistent et si la fragmentation géoéconomique s’intensifie.
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Le MPC a également souligné les facteurs internes potentiels qui pourraient faire grimper l’inflation, tels que d’éventuels ajustements à la hausse des prix contrôlés par le gouvernement et des augmentations des prix alimentaires intérieurs, en raison des conditions de sécheresse induites par le phénomène naturel El Niño en cours en Afrique australe.
Ces risques sont toutefois contrebalancés par la possibilité d’un affaiblissement de l’activité économique nationale et mondiale et par une éventuelle baisse des prix internationaux des matières premières.
Passant en revue les performances économiques récentes du Botswana, la même source a révélé que le produit intérieur brut (PIB) réel a augmenté de 2,7 % en 2023, contre 5,5 % en 2022. « Le ralentissement est dû à la faible performance de la plupart des secteurs de l’économie, y compris le secteur minier», précise-t-elle, arguant que l’activité économique est restée limitée au premier semestre 2024 en raison de conditions économiques mondiales et d’événements géopolitiques défavorables, ainsi que de contraintes structurelles nationales.
Selon le ministère des Finances, la croissance devrait s’accélérer pour atteindre 4,2 % en 2024 et 5,4 % en 2025. Plusieurs facteurs devraient stimuler cette croissance, notamment les réformes de transformation économique et les politiques macroéconomiques de soutien.