La Banque Africaine de Développement (BAD) et la Banque asiatique de développement ont signé un accord d’échange d’expositions (EEA), d’un montant d’un milliard de dollars US visant à renforcer la position en capital de la BAD et sa capacité à octroyer des prêts durables dans toute l’Afrique.
L’accord, signé récemment à Washington DC, en marge des Assemblées annuelles du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale (BM), est la troisième transaction d’échange d’expositions dans le cadre de la stratégie d’optimisation du bilan de la BAD, explique l’institution bancaire panafricaine dans un communiqué publié sur son portail officiel.
Ce nouvel accord permettra à la BAD d’optimiser ses ressources en capital en redistribuant les expositions souveraines, réduisant ainsi les risques de concentration du portefeuille et fournissant un tampon de protection contre les migrations de crédit potentielles de ses pays membres, explique la même source.
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En atténuant la concentration souveraine et en maintenant un profil de risque diversifié, cet échange, tient à préciser la BAD, renforcera sa capacité à offrir un soutien accru à l’ensemble de ses pays emprunteurs, même dans un contexte de défis mondiaux ayant un impact sur les économies africaines.
Cette transaction fait suite à d’autres réalisées avec succès en décembre 2015 avec la Banque Interaméricaine de Développement (BID) et la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD), ainsi qu’avec la Banque asiatique de développement en 2023, rappelle la même source, faisant savoir que les transactions initiales ont permis à la Banque de diversifier ses risques de concentration et d’augmenter sa capacité de prêt tout en optimisant son bilan pour améliorer ses ratios prudentiels.
« Cette transaction est une démonstration supplémentaire de la coopération entre les banques multilatérales de développement, comme l’a recommandé le groupe de travail du G20 sur l’architecture financière internationale, et reste alignée sur l’appel du G20 aux institutions de financement du développement afin qu’elles optimisent leurs bilans et en tirent le meilleur parti possible », explique Hassatou N’Sele, vice- présidente de la BAD chargée des finances et Chief Financial Officer, citée dans le communiqué.
« Nous nous réjouissons de la coopération continue avec nos pairs dans la réalisation de nos programmes de développement respectifs », a-t-elle enchaîné.
En outre, la BAD sera en mesure de maintenir la flexibilité de son capital sans compromettre son profil de risque, tout en soutenant la stratégie décennale de la Banque, explique-t-on.
« En tant que banque multilatérale de développement, nous jouons un rôle crucial dans la stabilisation et le soutien des besoins financiers des pays en développement. Cet accord souligne notre engagement à maximiser nos ressources en capital et à collaborer avec nos pairs pour soutenir la croissance sur l’ensemble du continent africain », a indiqué Max Ndiaye, directeur supérieur du Département des syndications, des solutions clients et de l’Africa Investment Forum à la BAD.
Il ajoute que « grâce à cet échange, nous restons à la pointe de l’innovation, ce qui nous permet de remplir notre mission avec une position de capital renforcée qui sert efficacement nos pays membres régionaux ».
Cette dernière transaction porte à 6,5 milliards de dollars US le montant total des accords d’échange d’expositions exécutés par la BAD, conclut la BAD.