Des centaines de manifestants sont descendus jeudi dans les rues de la capitale kényane Nairobi, dans une troisième journée consécutive de mobilisation appelant au retrait du projet de loi de finance 2024.
En examen final au Parlement depuis mardi, le projet qui prévoit l’instauration de nouvelles taxes a suscité un tollé parmi les Kényans qui ont lancé un mouvement de contestation baptisé « Occuper le parlement ».
La forte mobilisation contre ce projet de budget a commencé sur les réseaux sociaux, avant de donner lieu à des manifestations aux alentours du Parlement à Nairobi, ainsi que dans d’autres grandes villes kényanes.
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Mardi, la coalition gouvernementale a annoncé le retrait de plusieurs taxes controversées du PLF 2024, afin de “protéger les Kényans de la hausse du coût de la vie”.
Parmi les amendements phares annoncés, figurent le retrait d’une taxe de 16% sur le pain, la suppression des droits d’accise sur l’huile végétale et la suppression de la TVA sur le transport du sucre, avait indiqué le président de la Commission parlementaire des finances, Kuria Kimani.
La taxe de 2,5% sur les véhicules automobiles et l’écoprélèvement sur les produits fabriqués localement ont également été supprimés.
Pour compenser le retrait de ces taxes, le gouvernement prévoit d’augmenter le prix des carburants et les taxes sur les produits exportés.
Le projet de budget prévoit 4.000 milliards de shillings (29 milliards d’euros) de dépenses, un chiffre record dans l’histoire du pays.