Le trafic aérien à l’aéroport international Jomo Kenyatta (JKIA) de Nairobi est fortement perturbé depuis mardi soir en raison d’une grève des employés.
Le syndicat des employés de l’Aviation du Kenya (KAWU) dénoncent un projet d’accord du gouvernement avec une entreprise indienne, portant sur l’élargissement de l’aéroport en échange du droit d’exploitation du site pour une durée de 30 ans.
Depuis mardi à minuit, des centaines de passagers étaient bloqués et de longues files d’attente se sont formées à l’intérieur et au niveau des entrées de l’aéroport, en raison de l’annulation ou du retard de plusieurs vols, tant internationaux que domestiques.
L’avis de grève a été initialement publié le 12 août dernier, mais l’action a été reportée à plusieurs reprises pour permettre des négociations avec les autorités. Le syndicat avait également demandé de s’enquérir des détails du projet de contrat avec le groupe indien pour décider de la suite de son mouvement.
Pour le gouvernement, l’accord est un partenariat public-privé dont l’objectif est de moderniser l’aéroport selon les normes internationales.
Le porte-parole du gouvernement, Isaac Mwaura, a indiqué que l’Exécutif a fait appel au groupe indien Adani parce que l’aéroport n’était plus en mesure de soutenir le trafic croissant des passagers et du fret, ajoutant que des incidents récurrents tels que des fuites d’eau et des pannes d’électricité ont souligné le besoin urgent de mise à niveau de ses infrastructures.
En outre, l’aéroport souffre d’un manque de places de stationnement pour les avions, de terminaux de passagers et de systèmes de traitement des bagages obsolètes, ainsi que d’un traitement inefficace des passagers et du fret, avait-il ajouté.
Lundi, un tribunal de Nairobi a ordonné la suspension du projet de l’accord, en attendant de se prononcer sur le fond.