Les réfugiés installés au Kenya sont confrontés à des risques accrus de famine en raison d’un manque de financement critique, a alerté jeudi le Programme alimentaire mondial (PAM).
Cette pénurie de fonds contraint l’agence onusienne à réduire l’aide alimentaire à ses niveaux les plus bas, a souligné le PAM dans un communiqué, indiquant avoir besoin en urgence de 44 millions de dollars pour fournir des rations complètes et rétablir l’assistance en espèces à 720.000 réfugiés jusqu’en août.
Sans soutien financier supplémentaire, les rations en nature tomberont à seulement 28% des besoins quotidiens en juin et l’aide en espèces sera entièrement suspendue, a prévenu le PAM.
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Le nombre de réfugiés et de demandeurs d’asile au Kenya a bondi de plus de 70% ces cinq dernières années, passant d’environ 500.000 à 843.000, sous l’effet des conflits armés et des chocs climatiques dans la région, notamment en Somalie et au Soudan du Sud.
L’agence onusienne a rappelé qu’elle avait précédemment ajusté les rations en fonction des contraintes de financement, précisant que la dernière réduction, survenue en février, ne fournissait que 40% des 2.100 kcal recommandées par personne et par jour.